La remarquable victoire sur le Vélodrome de Roubaix du champion du monde Peter Sagan, dimanche, a été malheureusement éclipsée par la mort du jeune coureur belge Michael Goolaerts. Celui-ci a fait une terrible chute survenue aux environs du 100e km dans le deuxième secteur pavé.
Un premier décès sur Paris-Roubaix
Une chute qui n’a été provoquée ni par un adversaire ni par un élément extérieur. Non, tout simplement, le jeune Belge a été dans un premier temps victime d’un malaise cardiaque qui a ensuite provoqué la chute. Désormais, attendons un peu afin de prendre connaissance des résultats de l’autopsie qui devrait avoir lieu cette semaine. C’est le genre d’accident brutal qui touche aussi le commun des mortels mais, évidemment, cela prend plus d’impact médiatique selon qu’il s’agisse d’un sportif professionnel ou d’un anonyme. C’est la première fois qu’un coureur décède dans Paris-Roubaix une épreuve qui est plus que centenaire.
Cette mort de Goolaerts survient dans une période où les accidents cardiaques se succèdent dans le monde du football. Et ce sont le plus souvent de jeunes joueurs, pensionnaires du centre de formation. Ainsi, en un mois, Tours, Guingamp et le Havre ont perdu un jeune espoir et il est possible que les causes soient les mêmes que pour le jeune coureur belge. L’accident cardiaque est imprévisible. C’est ce qu’on appelle la mort subite du sportif comme on parle de la mort subite du nouveau-né. Fasse que cette loi des séries, prenne fin, sinon il y aura une sorte de psychose qui va s’installer.
La débandade française
Revenons à Paris-Roubaix marqué par la débandade des coureurs français. Arnaud Demare a été dépassé et son directeur sportif Marc Madiot disait même que cela avait été sa plus mauvaise course de la saison. Pour autant, doit-on affirmer que jamais le champion de France ne gagnera une grande classique flandrienne ? Absolument pas et samedi dernier, alors qu’il était venu donner le coup d’envoi du match Amiens -Caen, Denis Troch nous avait parlé d’Arnaud Demare et de la confiance qu’il avait en lui.
Et Denis Troch s’y connait. Il est préparateur mental chez Groupama-FDJ et vient régulièrement remonter le moral des coureurs : « Oui, bien sûr mais je vous rappelle qu’il a déjà gagné de belles courses. J’essaie de faire en sorte qu’Arnaud (Demare) soit régulier et que, surtout, il prenne confiance en lui, à aller au bout de lui-même. Il lui manque l’expérience du haut niveau et croire en ses possibilités. Arnaud doit se mettre dans la tête que le bonheur n’appartient pas qu’aux autres mais qu’il peut le revendiquer ».
Enfin, pauvre cyclisme dans la Somme avec un mois d’avril squelettique au niveau des organisations. Jamais peut-être depuis que ce sport existe dans le département, nous n’avions rencontré aussi peu de coureurs et de courses. Jusqu’où va-t-on descendre ? La question mérite d’être posée et débattue.
Lionel HERBET
Crédits photo : PanoramiC