Titulaire contre Caen, Issa Cissokho a activement participé au succès de son équipe en étant notamment à l’origine de l’ouverture du score de Bakaye Dibassy (3-0). Conscient que l’Amiens SC est en passe de réaliser un véritable exploit, le maintien n’étant qu’à portée de tir du promu, le latéral droit savoure le chemin parcouru tout au long de la saison. Entretien.
Issa Cissokho, vous venez d’enchaîner deux matches consécutifs dans la peau du titulaire couronnés de succès. De quoi être pleinement satisfait…
Forcément, le plaisir est là. Toutefois, le plus important est de donner le maximum pour rendre la confiance que le coach peut me donner. La concurrence fait partie du jeu, il faut donc se montrer performant à l’entraînement et à chaque match pour se faire sa place. Je mets tout en œuvre pour être le plus frais à chaque match. Je dois cette récompense à mon travail.
Et Oualid El Hajjam vous pousse aussi à vous surpasser…
C’est une certitude. Quand on a une concurrence de qualité et seine, il n’y a aucun souci.
C’est toujours plus stimulant d’avoir de la concurrence ?
Pas toujours ! A Nantes, je n’avais pas forcément de concurrent et ça ne me dérangeait pas. Aujourd’hui, on travaille ensemble à l’entraînement. On est concentré et rigoureux afin de poursuivre notre objectif commun : maintenir le club et aller en Coupe du Monde. Ensuite, c’est l’entraîneur qui fait les choix et on doit les respecter.
Depuis plusieurs matches, on a le sentiment que le groupe est complètement décomplexé, conscient de ses qualités…
Il a fallu du temps pour s’en rendre compte mais c’est la loi du football. Dans ce sport, c’est aussi une question de confiance. Certains disputent leur première saison en Ligue 1, ils ne savaient donc pas vraiment où ils se situaient. Le temps de réaliser qu’ils ont le niveau, cela prend un temps différent chez chacun. En tout cas, aujourd’hui, on a la cinquième meilleure défense du championnat. Pour un promu, c’est exceptionnel !
De quoi aborder Lyon avec confiance et sans pression ?
Ce serait une erreur d’aborder ce match de la sorte. Notre ADN est de jouer tous les matches avec un minimum de pression, une pression positive. A chaque fois que l’on a été dans l’obligation de faire un résultat, on a su répondre présent. On a remporté nos matches décisifs, comme à Lille dans un contexte particulier ou bien ce soir face à Caen qui avait un peu la tête dans le sac. Il faut garder cet état d’esprit.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr
Oualid El Hajjam garde la Russie dans un coin de sa tête
Titulaire durant la grande majorité de la saison, Oualid El Hajjam vient de passer deux matches consécutifs sur le banc de touche amiénois. Appelé en sélection lors de la dernière trêve internationale, le défenseur amiénois sait qu’il doit cumuler du temps de jeu s’il souhaite aller en Russie, cet été. « L’objectif premier est le maintien. Je vais tout faire pour jouer et enchaîner les matches mais il faut avant tout penser au club. Ensuite, si je fais le nécessaire et que je me focalise sur mon club, je pense que cela me sourira, résonne le principal intéressé. Bien que je pense à la sélection mais c’est le club qui permet aux joueurs de se faire voir et de s’ouvrir les portes des équipes nationales. »
Avec vingt-et-une titularisations en trente-deux matches, le plus ancien joueur de l’effectif de l’ASC demeure le latéral droit le plus utilisé par Christophe Pelissier. Néanmoins, son temps de jeu tend à se réduire ses dernières semaines avec la montée en puissance d’Issa Cissokho. « Cela fait partie du jeu. Le championnat de Ligue 1 est plus physique et intense que la Ligue 2, je peux ainsi me ressourcer et être plus en forme quand le coach fait appel à moi, poursuit El Hajjam. Je dois aussi élever mon niveau de jeu et ne jamais me relâcher. C’est une bonne chose, ça tire vers le haut. On a une très bonne relation avec Issa (Cissokho), la concurrence est saine. On avance ensemble cette saison. »
Ensemble vers un maintien qui pourrait être plus rapide qu’attendu et ainsi permettre aux deux joueurs de se partager le temps de jeu restant d’ici la fin de saison. Dans un tel cas de figure, l’alternance pourrait être gagnante pour deux joueurs qui rêvent de participer à leur première coupe du Monde.
R.P.