La dernière fois que l’APH connaissait deux échecs consécutifs, c’était le 14 octobre dernier, lors de la première phase. Depuis l’APH a brillé en phase régulière et a, en tout et pour tout, connu seulement trois défaites en championnat dont deux en playoffs.
La semaine dernière, Strasbourg mettait, en effet, en difficulté nos Rouge et Noir qui se voyaient alors sanctionnés d’un nouvel échec face à un statut VAP. Et hier, malgré une domination picarde qui dura les trois quarts de la rencontre, l’histoire allait se répéter. Un nouveau prétendant à la montée allait avoir le dernier mot sur les Pirates. D’un point, une fois encore malgré la réduction du score par Yuriy Petrenko.
Certes, cette fois, il manquait deux éléments clefs : Clément Bonin et Romain Le Balc’h. Voici les réactions de Marcel Tchinda, élu joueur du match et de son entraîneur, Pierre-Alain Lavillette.
Marcel Tchinda : « On ne va pas baisser les bras comme ça ».
Cette défaite doit être d’autant plus difficile qu’elle est, une fois de plus, très courte.
C’est très compliqué, ce soir. On a tout fait mais il nous manquait un peu de rotations. Il nous manquait un petit quelque chose, en fin de match.
Les absences de Clément Bonin et Romain Le Balc’h se sont faites ressentir ?
Ils nous ont manqué. Surtout Clément.
Cette équipe de Valence vous a-t-elle montré le visage auquel vous vous attendiez ?
C’était l’équipe à laquelle on s’attendait. On savait qu’ils jouaient très bien, on n’a pas tenu jusqu’à la fin. C’est comme ça. On est très déçu, ce soir. Mais l’important, c’est de savoir bien réagir.
C’est une victoire contre un VAP qui vous manque ?
Oui. Il nous la faut et elle va arriver. La prochaine, ce sera la bonne. On va souffler un peu pour recharger les batteries. Après, on va y aller. On est des guerriers, on ne va pas baisser les bras comme ça. Jamais.
La fin de saison sera belle ?
C’est sûr, les supporters vont savourer.
Pierre-Alain Lavillette : « Les joueurs ont tout donné ».
C’est une nouvelle douche froide pour l’équipe ?
Dans ces playoffs, on sait qu’on va jouer contre de bonnes équipes. Il faut qu’on soit au meilleur de nous-mêmes pour réussir à rivaliser avec ces équipes-là. Ce soir, on a fait dans l’investissement. Les joueurs ont tout donné. Il n’y a pas de regret à avoir de ce côté là.
Qu’est-ce qui a manqué au groupe ?
Ça s’est joué sur des détails. On a des échecs à 6m en début de deuxième mi-temps qui nous sont préjudiciables. En attaque, on n’a pas de temps faible puisqu’on trouve les situations. Mais on n’arrive pas à mettre les ballons au fond. Quand on a quelques échecs comme ceux-là, on est plus en difficulté. C’est ce qui s’est passé ce soir, contre une belle équipe de Valence. Valence qui, il ne faut pas l’oublier, a le plus gros budget de N1 : un million d’euros de budget. Ils descendent de Proligue. Nous, on n’a même pas la moitié. Si jamais on n’a pas ces échecs aux tirs, je pense qu’on est devant ce soir et qu’on mérite d’être devant ce soir. Malgré les absences qu’on a pu connaître, les garçons ont répondu présent ce soir. Ils ont pu pallier à ces absences et c’est ce qui fait la force de notre groupe.
Les absences ont fait peser la balance pour Valence ?
Ce que je retiens, c’est ce qu’on fait les garçons
Ça se joue à très peu. On va dire que si on n’avait pas eu ces absences, on aurait eu plus de rotations et plus de fraîcheur. Moi, ce que je retiens, c’est ce qu’on fait les garçons, aujourd’hui. Malgré tout, il y avait douze gars sur le terrain qui ont tout fait, tout donné pour qu’on soit devant. Sur des détails, ça ne s’est pas fait. Les arbitres, à mon avis se trompent, sur les deux dernières actions du match quand on est à moins un. Ils laissent dix passes aux adversaires alors qu’ils n’ont le droit qu’à six sur le refus de jeu. Leur joueur marque sur un marcher. Si on récupère le ballon, et qu’on a la balle pour égaliser, ce n’est pas la même chanson. On peut toujours dire : « si on avait eu notre équipe au complet, on aurait pu faire autre chose ». Mais ce n’était pas le cas et je trouve qu’on a bien répondu pour pallier à ses absences et qu’on a prouvé encore une fois qu’on avait notre place dans ces playoffs contre ses grosses équipes qui ont le statut VAP.
Que vous apprend cette défaite ?
Il faut qu’on joue un cran au-dessus
Il faut qu’on joue un cran au-dessus pour pouvoir les battre. On n’a aucun complexe. Notre équipe est composée de joueurs expérimentés qui ont connu le très haut niveau qui encadrent des jeunes. On vend chèrement notre peau. C’est une équipe de guerriers, c’est une machine qui va au combat tous les samedis. Parfois on arrive à atteindre de bons résultats et d’autres fois il manque peu de choses pour qu’on puisse être devant. Contre Grenoble d’un but, contre Valence d’un but.
Un mot sur le match d’Aurélien Amat et Ludovic Dominique ?
On est un groupe. Ils travaillent pour pouvoir être opérationnels lorsqu’on a besoin d’eux. Ça a été le cas, ce soir. C’est dans ces moments-là qu’on saisit sa chance et qu’on montre qu’on a quelque chose à prétendre dans le groupe et c’est ce qu’ils ont fait ce soir et on est satisfait.
Propos recueillis par Camille MARSIGLIA
Crédits photos : Léandre Leber, Reynald Valleron – GazetteSports et Amiens PH
Amiens PH – Valence Handball : 20-21 (12-9)
Affluence : 1400 personnes environ
Samedi 1er Avril, 20h, Coliseum
Arbitres : David RENAUDINEAU, Sébastien RENAUDINEAU
Amiens PH : Richard (c., 1but), Amat (g., 8 arrêts), Dominique (g., 3 arrêts), Vannihuse (2buts), Devaux, Petrenko (2buts), Scattolari (1but), Piolé, Tchinda (5buts/9tirs), Soudani (3buts), Zirn (4buts), Tongmen Tatto (2buts)
Entraîneur : Pierre-Alain Lavillette
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