Engagé dans les play-offs de Nationale 1, l’Amiens PH a ponctué son périple à l’extérieur par une défaite à Strasbourg (31-27), candidat à la montée, samedi soir. Loin d’être découragé par ce revers, Pierre-Alain Lavillette est satisfait par le niveau d’implication de ses joueurs, pourtant contraints à disputer des matches sans enjeu d’ici la fin de saison. Entretien.
Bien que vous meniez à la mi-temps, Strasbourg a fini par faire la différence en tout début de seconde période…
On a effectivement fait une grosse mi-temps. On aurait même pu sanctionner plus durement Strasbourg avec un peu plus de réalisme. Par contre, en deuxième mi-temps, on a été moins efficaces en attaque et on est surtout tombé dans leur jeu. On a perdu des balles en zone offensive qui ont permis à Strasbourg de nous sanctionner sur leurs remontées de balle. Ils ont vite recollé puis pris des longueurs d’avance que nous n’avons jamais réussi à remonter.
Cette défaite est donc logique…
Tout à fait. Il n’y a vraiment rien à dire. On a essayé de proposer des choses pour recoller mais ils ont toujours su répondre. Strasbourg est vraiment une bonne équipe.
C’est le petit différentiel qui vous sépare encore des équipes armées pour jouer la montée ?
Forcément qu’on l’a voit. Ce sont des équipes qui ont une grosse base arrière, même si la nôtre est bonne aussi. Maintenant, on a perdu d’un point à Grenoble (24-23) et de quatre contre Strasbourg (31-27). On n’est pas à la rue, loin de là. On fera le point après les double-confrontations contre ces équipes. On saura alors si on a une grosse marge à compenser ou pas pour la saison prochaine.
En attendant, il faut trouver de la motivation pour cette fin de saison…
Dans la préparation des matches, on travaille, on cherche à aller les gagner, mais on n’a pas la même préparation que sur la fin aller où on n’avait pas le droit à l’erreur. Maintenant, on est dans la peau d’une équipe qui a déjà joué son championnat puisque le maintien a déjà été acquis. On n’a plus rien à jouer vers le haut, parce qu’on ne peut pas monter en raison de l’administratif de la fédération. A partir de là, on s’inscrit dans ce championnat avec l’envie de disputer de telles rencontres contre de belles équipes. On a vraiment eu un bon match, contre une belle équipe et dans une salle pleine. Les joueurs ont tout fait pour en arriver là, maintenant il faut savoir profiter des matches que l’on va jouer jusqu’à la fin de saison. Toutefois l’attitude est bonne et nos adversaires éprouvent de réelles difficultés pour nous battre.
Le bilan est donc plutôt positif au moment d’aborder le deuxième tiers de cette phase finale…
Pourtant, le calendrier a été mal conçu. On a dû jouer trois des quatre premiers matches à l’extérieur alors qu’on va désormais enchaîner quatre matches à domicile. Malgré cela, on a deux victoires et deux petites défaites.
Avec quelle ambition abordez-vous cette série de matches à domicile ?
Quand on joue à domicile, on doit absolument gagner. Cela va donc paraître prétentieux de notre part mais on se voit gagner nos quatre prochains matches, même si on rencontre deux statuts VAP. Une équipe comme Valence, qui a déjà grillé un joker, est donc en difficulté. Ils vont donc venir avec l’envie de l’emporter. Même si cela n’est pas vital pour nous, notre ambition sera la même. On a un public fidèle, qui s’enthousiasme au spectacle que l’on donne, on se doit donc de répondre présent jusqu’à la fin de la saison. On est impatient de retrouver le Coliseum et de jouer ces matches.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Amiens PH