Entre déception et fierté suite à l’élimination des Gothiques en demi-finale de Ligue Magnus, l’attaquant d’Amiens Jérémie Romand revenait sur une très belle série entre Gothiques et Dragons et clamait son envie de rester en Picardie la saison prochaine.
Vous les avez bougé sur cette série…
Oui c’est ça. Si on se rappelle, en début de saison, personne ne nous voyait arriver ici. Pendant les playoffs, quand on a su que l’on jouait Rouen, tout le monde nous voyait perdre en quatre matches secs. On a montré que l’on était vraiment capable de jouer contre cette équipe. On ne passe pas loin de les faire vraiment douter sur un septième match.
Le sentiment qui prédomine c’est de la déception ou de la fierté ?
Fierté, oui, sur la saison que l’on a faite. Mais énormément de déception quand on vient à perdre. N’importe quel sportif, quand il perd un match, même s’il a très bien joué, reste quand même déçu. On était tous un peu déçus dans le vestiaire parce qu’on y a cru et, sur l’ensemble de la série, on se voyait bien pouvoir faire un beau truc contre Rouen. C’est sûr qu’on est déçus mais on reste quand même fier de la saison que l’on vient de faire.
Ca a tenu à quoi, finalement ?
De la réussite devant la cage. On l’a vu encore ce soir (ndlr, hier soir), Pintaric fait encore un super match. On les a bougé et puis on a eu énormément d’occasions, surtout dans le premier tiers où l’on aurait pu essayer de faire le break. Mais si la série a été aussi belle c’est parce qu’on a eu deux énormes gardiens des deux côtés. Henri a été un grand acteur de nos deux victoires et de leur côté, Pintaric a été énorme aussi dans la série. Ca a fait des beaux matches. Je pense que ce soir, ce qu’il a manqué c’est l’efficacité offensive.
Vous avez aussi empêché Rouen d’être aussi efficaces que ce l’on pouvait attendre…
On l’a vu toute la saison, on avait vraiment une équipe regroupée, qui défendait fort. On a des gars dans le vestiaire qui se jettent de partout, qui pourraient bloquer des shoots avec leur visage, donc c’est vraiment des combattants. On avait réussi à les blanchir toute la série sur leur powerplay, et ce soir c’est ce qui nous fait mal parce qu’ils nous mettent deux buts là-dessus. Il y en a un quand Phil Halley est en prison, et c’est un de nos piliers sur le « PK » (ndlr, Penalty Killing, jeu en infériorité numérique). Il nous manquait Kevin (ndlr Da Costa) ce soir. Ca a fait mal parce que c’est un des joueurs qui travaille le plus fort dans notre équipe, le plus complet et qui, sur des jeux en infériorité ou en zone défensif, est certainement un de nos meilleurs joueurs. Ce n’était pas évident mais on a tous donné notre 100% et sur ça, on n’aura pas de regrets. Tout le monde a joué à fond et a tout fait pour essayer de faire basculer le match au troisième tiers.
Le coach parle de garder les meilleurs éléments pour la saison prochaine. Vous savez où vous serez ?
Non, je ne sais pas. On n’a pas encore parlé, on s’est tous concentrés vraiment sur la saison, sans penser au après. On était tous contents de voir que le club conservait ses deux entraîneurs parce que c’est un très bon duo, et je pense que Mario et « Tas » (ndlr, Anthony Mortas) ont réussi à tous nous faire progresser pendant cette saison. Maintenant, on va se parler très rapidement.
Vous avez envie de rester ?
Quand on fait une saison comme celle là, avec une équipe et un vestiaire comme on avait, une belle patinoire, un beau club, c’est sûr qu’Amiens me plaît et que j’ai envie de rester. Maintenant, on va attendre de se parler. Je ne sais pas si eux veulent que je reste. Pour l’instant c’est sûr que j’aime beaucoup Amiens, mais on va attendre de se rencontrer pour savoir où je serai l’année prochaine.
Propos recueillis par Adrien ROCHER
Crédits Photo : Léandre Leber – Gazette Sports
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