Auteur d’un bon match nul à Dijon (1-1), samedi dernier, l’Amiens SC dispose de deux points d’avance sur la zone rouge avant un triptyque Troyes-Lille-Caen décisif dans la course au maintien. De quoi aborder ce moment clé de la saison avec confiance et envie.
Mendoza peut s’en vouloir
Alors qu’on lui prédisait le pire, Amiens est revenu de Dijon avec un point mérité face à une formation qui n’a plus perdu à domicile depuis mi-octobre. De quoi satisfaire Christophe Pelissier, conscient que ce genre de résultat est prépondérant à ce stade de la saison : « C’est une très bonne opération car on savait la difficulté de venir prendre des points, ici, à Dijon. On connaissait leur série extraordinaire depuis dix matches ». Rapidement orphelins de Prince Gouano, sorti peu avant la demi-heure de jeu en raison d’une commotion cérébrale, les Picards ont pourtant ouvert le score dans le temps additionnel de la première période. Le moment idéal pour concrétiser une montée en puissance dans le dernier quart d’heure du premier acte. « Si l’on parvient à rentrer à 2-0, je pense que l’on peut l’emporter », analyse Emmanuel Bourgaud, entré en deuxième période.
Et pour cause, Amiens s’est procuré plusieurs occasions d’ouvrir le score avant le but de Moussa Konaté. Mis sur orbite par l’international sénégalais, Stiven Mendoza manquait notamment de réussite en expédiant sa tentative sur le poteau de Baptiste Reynet. « On a l’occasion de tuer le match en première mi-temps, regrette l’entraîneur de l’ASC. A l’image de la semaine dernière contre Rennes, on a fait une très bonne première période, avec beaucoup d’occasions. Cette fois-ci, on a la chance d’ouvrir le score mais on savait qu’après Dijon allait pousser pour revenir au score mais ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions. Je suis donc un peu déçu sur le but, il faut que je le revoie mais il me semble que l’on n’a pas été très clair défensivement là-dessus. » A juste titre puisque Bakaye Dibassy, replacé en défense centrale après la sortie de Prince Gouano, s’est facilement fait abuser par Wesley Saïd sur le coup.
Une option à prendre
Et si l’ASC est passé proche d’encaisser un nouveau but juste après l’égalisation dijonnaise, le nul est plus qu’équitable sur l’ensemble de la partie. « On aurait pu perdre ce match comme le gagner donc on est très content de ce résultat même si on aurait voulu avoir ces trois points, confirme Emmanuel Bourgaud. Si on regarde les résultats de la journée, on aurait pu faire la bonne affaire en cas de victoire mais on est toujours en course. On a trente points, il nous faut trois ou quatre victoires pour être sûr de se maintenir. Ça se joue là parce que l’on va rencontrer que des concurrents directs et cela va être un bon mois à jouer. » Un mois qui débute donc avec la réception de Troyes, actuel barragiste et bête noire de l’Amiens SC depuis la saison dernière.
A neuf journées de la fin, cet affrontement peut-il déjà être capital dans la course au maintien ? « Oui, on a un gros match qui nous attend contre Troyes. Ce sera un match capital si on arrive à l’emporter, tranche le milieu de terrain de l’ASC. Cela nous permettrait de nous rapprocher de notre objectif, c’est ce qui va compter sur ce match. Je pense que cela peut être un match déterminant pour le maintien. » Plus nuancé, Christophe Pelissier préfère aborder cette rencontre d’une toute autre manière : « Ce ne sera pas un match capital mais le premier des neuf matches importants qui nous attendent d’ici la fin de saison. » Une formulation habile qui permet d’évacuer toute forme de pression supplémentaire sur les épaules de ses joueurs.
Reste que ce match contre Troyes, à défaut d’être une finale, pourrait bien s’apparenter à un premier tournant dans la fin de saison amiénoise. En cas de victoire, les Samariens repousseront leur adversaire du jour à cinq points, le tout à huit journées du terme d’une saison qui sera marquée par des déplacements à Lyon, Monaco et Marseille mais aussi par la réception de Paris lors des six dernières journées. Plus que jamais, il est donc important de prendre des points, maintenant, qui plus est contre des concurrents directs.
Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr