Le 29 mars 2018, peut-être à Bapaume, devrait se dérouler la première assemblée générale du comité régional olympique pour les Hauts-de-France. Ce sera en principe, la dernière étape d’un processus qui fut tout, sauf un long fleuve tranquile.
Depuis plus d’un an, soyons clairs : les relations entre la Picardie et ses voisins du Nord-Pas-de-Calais n’ont jamais été idylliques et parfaites. A chaque fois que nos « amis » nordistes ont pu nous rouler dans la farine, ils ne se sont pas génés et ils l’ont fait sans aucun scrupule. Les grandes ligues sont le plus souvent dirigées par des Nordistes (football et cyclisme notamment). Le dernier exemple qui nous est fourni concerne la boxe.
L’exemple de la boxe
Ce dernier week-end, avait en effet lieu la première assemblée constitutive de la Ligue des Hauts-de-France, à Lille. Au plan sportif, il n’y a pas photo ; la Picardie pèse beaucoup plus lourd avec des champions connus à l’extérieur de nos frontières. Duhaupas, Mendy, Frenois, Achour, Vitu, Sebire etc. et surtout le président de la Fédération française est André Martin.
Un homme dont on pouvait penser, compte tenu de son parcours, qu’il était indéboulonnable. Car André Martin qui ne revendiquait pas la place de président, souhaitait et c’est logique, entrer au sein du comté régional. Eh bien, André Martin a pris la 29e et dernière place et il n’a été élu que de justesse. Avec la moitié des voix de Madame Mairesse qui, un peu plus tard, va s’installer dans le fauteuil de président. Que s’est-il passé?
André Martin n’a plus la confiance non seulement des dirigeants nordistes mais aussi et c’est plus grave, des élus picards? Peut-être un peu des deux. Toujours est-il que c’est l’Amiénois, Jérôme Fouache, qui a récolté, au rayon picard, le plus de voix et qui aurait pu en faire un vice-président.
Magnanime, la nouvelle présidente a offert ce poste de vice-président à Pascal Cordier, de Saint-Quentin. Il organise le gala de ce vendredi chez lui avec au programme Frénois et Averlant. Alors les Picards : victimes de l’hégémonie nordiste ? Possible mais on peut aussi imaginer que nos dirigeants ont manqué de cohésion, contrairement aux Nordistes qui savent faire bloc, quand il le faut. Prémonition avant l’élection en mars prochain du futur président du comité olympique ?
Puis celui du cyclisme
Deuxième exemple de cette hégémonie nordiste : le cyclisme. Certes, la Picardie aura l’avantage de recevoir en 2018 une étape du Tour de France à Amiens. Mais exit le Tour de Picardie. Il reste cette belle épreuve des Quatre Jours de Dunkerque et on se souvient que cette année, Amiens avait été ville étape.
La présentation de l’épreuve de 2018 laisse la part belle aux villes nordistes à l’exception de … Fort Mahon qui aura la chance d’avoir un départ d’étape. L’organisateur indique qu’il aurait aimé visiter beaucoup plus la Picardie mais il s’est heurté, parait-il, à de nombreux refus de villes comme, par exemple, Albert.
Une fois de plus, la Picardie ne pèse pas bien lourd face à son voisin nordiste. Heureusement, il nous reste l’Amiens SC football. Le club amiénois est le premier de cette grande région des Hauts-de-France. Lille, Lens, Valenciennes sont loin derrière.
Savourons donc pour une fois, notre bonheur d’être Picards.
Lionel HERBET
Crédits photo : Roland Sauval – GazetteSports.fr
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