Auteur du deuxième but de l’Amiens SC face à Tours (2-1), Emmanuel Bourgaud a permis aux siens de se mettre à l’abri avant le retour aux vestiaires. Conscient que son équipe n’a pas livré un grand match, le milieu de terrain amiénois retient avant tout la qualification et s’avoue quelque peu déçu par le tirage au sort.
Quand on prend connaissance du tirage, on peut dire que le jeu en valait la chandelle…
Personnellement, j’aurais préféré un autre adversaire que le Paris Saint-Germain. On sait que ce sera très compliqué contre eux, même si nous jouons à domicile. Ce sera une fête pour les supporters, c’est une certitude. C’est toujours intéressant de se mesurer à une grosse cylindrée comme Paris mais j’aurais préféré prendre un club plus abordable.
Cela arrive-t-il trop tôt ?
Oui et non. On fait un beau parcours jusqu’ici, on a été gagner à Troyes puis on s’est sorti difficilement du piège contre Tours. Jouer contre Paris sera encore bien plus compliqué mais on sait que tout reste possible dans le football. Strasbourg a battu Paris, à domicile, il y a quinze jours de cela. Ce sera à nous de mettre de très gros ingrédients, il faudra leur rentrer dedans et, surtout, ne pas les laisser jouer. A partir de là, ce sera faisable mais cela restera très compliqué quand même.
On vous sent presque déçu par ce tirage…
On était content de la victoire, puis on apprend tout de suite que l’on joue Paris. Il faudra se faire plaisir, on va affronter de très bons joueurs. Le stade sera plein, tous les ingrédients seront réunis pour faire un bon match. En ce moment, on a un bon petit public qui nous pousse, on l’a notamment vu contre Lyon. Ici, à la Licorne, on peut poser pas mal de problèmes à n’importe quel adversaire. D’autant que le terrain est un peu abimé, c’était déjà très difficile de jouer dessus. Paris a besoin d’un beau terrain pour jouer, on ne leur facilitera pas la tâche.
Ce match va forcément accaparer les esprits pendant les fêtes…
On aura déjà un tour de Coupe de France à jouer, à la rentrée. Il faut déjà penser à Sochaux, ce sera également un match très compliqué à jouer. Le mois de janvier sera également très dense, avec énormément de matches à jouer. On n’aura donc pas forcément le temps de réfléchir. Le coach a fait tourner, on a prouvé que, même dans la difficulté, on pouvait se qualifier et apporter à ce groupe.
Justement, vous allez devoir jouer sur tous les tableaux en 2018…
On a un effectif pour le faire. On prend tout ce qu’il y a à prendre, ce sont des matches intéressants à jouer. On prend un maximum de plaisir à jouer, qu’importent le match et l’adversaire.
Pour la première fois depuis six mois, vous avez abordé un match dans la peau du favori, cela a-t-il changé quelque chose dans l’approche du match ?
Il fallait surtout ne pas tomber dans le piège. On savait que ce serait un match difficile. Heureusement que Régis fait deux-trois arrêts importants pour nous maintenir dans la rencontre. Par la suite, nous avons la chance de punir derrière. Le break avant la mi-temps a également fait beaucoup de bien. Toutefois, nous avons encore pris un but dans les arrêts de jeu, il va falloir rectifier tout cela contre Troyes, un concurrent direct. On a stoppé l’hémorragie des deux défaites consécutives avec cette qualification pour les quarts de finale. Le prochain objectif est d’aller à Troyes avec l’idée d’aller s’imposer là-bas.
On a beaucoup parlé du PSG mais le match le plus important reste celui face à Troyes…
Effectivement. On aimerait bien s’éloigner un peu plus de la zone rouge. Ce championnat est très serré. On continue de regarder vers le bas, il ne faut pas s’enflammer. Notre championnat est celui que l’on mène contre Dijon, Troyes et l’ensemble des clubs qui veulent se maintenir. On a donc un gros match à jouer ce week-end.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr