Éblouissant lors des championnats de France en petit bassin, disputés la semaine dernière à Montpellier, Jérémy Stravius a retrouvé la motivation et un cadre de travail lui permettant d’évoluer à nouveau à son meilleur niveau.
Une nouvelle motivation
Pourtant, le natif d’Abbeville est passé par de nombreux moments de doute depuis son échec en individuel aux Jeux olympiques de Rio, l’an dernier. « J’ai failli arrêter, c’est vrai. Cependant, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai voulu arrêter la natation. Parfois, c’est sur un coup de tête ou après une mauvaise semaine. Aujourd’hui, je suis pleinement concentré avec les Jeux olympiques comme objectif », rassure Jérémy Stravius.
Animé par la volonté de prendre part à Tokyo 2020, afin de glaner la dernière distinction individuelle manquant à son palmarès, le nageur de 29 ans a décidé de poursuivre l’aventure avec Michel Chrétien, son entraîneur depuis son arrivée à Amiens. Un choix dans la continuité mais qui ne coulait pas pour autant de source. « Il fallait d’abord voir le projet qu’il avait à me proposer, précise Stravius. C’est mon entraîneur depuis 2007 mais il fallait que l’on soit sur la même longueur d’onde pour poursuivre ensemble. »
Dans le viseur du Cercle des Nageurs de Marseille
Parmi les aménagements négociés entre les deux hommes, la réparation entre le temps passé dans l’eau et celui en salle de musculation fut clairement au cœur des échanges. « Avec mon préparateur physique, on trouvait que l’on ne progressait pas assez vite en musculation parce que l’on nageait trop. On a donc décidé de retirer une séance dans l’eau pour faire davantage de musculation, confie Stravius. Aujourd’hui, je nage encore six kilomètres par jour, tôt le matin, du lundi au samedi. Maintenant, je vais reprendre un rythme plus classique après cette première phase de la saison axée sur le renforcement musculaire. » .
Sollicité par plusieurs clubs, le porte-étendard du club a donc fait le choix de la stabilité et de la fidélité : « J’ai eu l’occasion de partir à plusieurs reprises. Le club de Marseille m’a fait une proposition, je n’étais pas fermée celle-ci car elle tenait la route. Néanmoins, mon choix a été de développer un projet en Picardie, sur la ville d’Amiens. Ils ont fait un petit effort financier, ce n’est pas un gros changement, mais il fallait surtout trouver un terrain d’entente sur le sportif. J’ai beaucoup de soutiens, ici, à Amiens, et cela me tenait à cœur de rester implanter ici. » Et ce pour le plus grand bonheur du club de l’Amiens Métropole natation.
Romain PECHON
Crédits photo : PanoramiC
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