En enchaînant un troisième match consécutif sans victoire, Bordeaux a raté une belle occasion de se rapprocher du podium (1-0). Déçu par la prestation de ses joueurs, Jocelyn Gourvennec n’a pas mâché ses mots à leur égard en conférence de presse d’après-match.
Perdu sans Malcom
« C’est une contre-performance, on a eu des occasions nettes mais on n’a pas marqué sur celles-ci. On a été battu sur un coup de pied arrêté parce que l’on n’a pas été assez présents, constate-t-il. De manière générale, on savait à quoi s’attendre, cela a été un combat et un vrai match de coupe. C’est très vite devenu un match à l’anglaise, ils avaient mis Traoré pour faire beaucoup de jeu long, jouer les deuxièmes ballons et ainsi mettre de l’impact. Ils l’ont bien fait et on n’a pas toujours bien répondu à cela. On n’a pas été efficaces et, quand on n’est pas capable d’ouvrir le score, on n’est pas à l’abri d’être puni sur un coup de pied arrêté. »
Effectivement, avant l’ouverture du score de Ngosso, Bordeaux n’avait jamais su prendre le match à son compte en l’absence de son maître à jouer, Malcom. « Il a eu une alerte musculaire, jeudi à l’entraînement, au niveau du quadriceps. On a hésité à l’emmener avec nous. Finalement, on l’a pris mais il y avait quand même un risque qu’il se pète. On est parti du principe que l’on était capable de battre un promu sans Malcom mais on n’a pas été capable de le faire », confie un Jocelyn Gourvennec agacé. On doit être capable de passer devant avec les joueurs que l’on a sur le terrain. Sur ce genre de match, ils ont marqué le but qui a suffi. »
Une « contre-performance »
Néanmoins, Bordeaux a eu deux occasions franches pour débloquer le score mais Mendy et de Préville ont manqué de réalisme face au but de Gurtner. « Si on menait à la pause, cela aurait été différent. Dans ce type de match, où on est mis sous pression, ouvrir le score donne de la sécurité et permet de prendre l’ascendant sur l’adversaire, assure l’entraîneur girondin. Nous n’avons pas été capables de le faire, il faut absolument que l’on passe ce cap et que l’on sanctionne davantage nos adversaires. »
Battu dans l’engagement et l’envie, Bordeaux a finalement souffert face à une formation amiénoise qui a donné le sentiment d’en vouloir davantage. « On a fait des efforts mais on n’a pas été suffisamment présents, sur la durée, au niveau des ballons qui trainaient dans le cœur du jeu. Amiens a mis ce qu’il fallait pour arracher le ballon, cela n’a pas toujours été notre cas, reconnaît Gourvennec. On a perdu, ce soir mais un 0-0 aurait également été une contre-performance. Quand on veut jouer le haut de tableau, il faut être capable de gagner ce genre de match. »
Déçu, Gourvennec l’était d’autant plus qu’il avait prévenu ses joueurs du type de match qui allait les attendre contre Amiens : « On a retrouvé les caractéristiques du jeu d’Amiens. Ils sont capables de mettre beaucoup d’impact, de se projeter rapidement et de mettre de la vitesse sur les côtés avec Gakpé et Manzala. Ils ont été dans leur match, on le savait, mais cela n’a pas été suffisant. Maintenant, cela nécessite de se relever et de rebondir. » Comme Amiens a su le faire, après trois défaites de rang, contre Bordeaux, ce samedi soir.
Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr
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