Lucien Dupont, le sparring devenu délégué national
Samedi dernier, au cours de la réunion organisée par le club d’Amiens, à la salle du Coliseum, Lucien Dupont a joué à la perfection son rôle de délégué technique de la soirée.
Il portait le costume et la cravate mais n’avait pas mis sur la tête le chapeau que nous avions remarqué sur les réseaux sociaux. L’image nous avait fait penser que le populaire « Lulu » appartenait à cette mafia américaine telle qu’elle était après la guerre. Une mafia qui avait beaucoup d’influence sur ce sport mais aussi sur les résultats.
Or, Lucien Dupont est bien loin de tout ça. C’est un jeune homme qui a grandi autour des rings et qui aimait ce sport. A force de persévérance, il a décroché les fameux diplômes qui lui permettent d’être installé aujourd’hui, au bord du ring, prêt à intervenir si quelque chose ne va pas.
« Comment je suis venu à la boxe ? Nous étions au début des années 2000 et j’étais supporter de Moïse Cherni. J’ai ensuite rencontré Jérôme Fouache. Il m’arrivait même de mettre les gants avec les boxeurs mais je n’ai jamais boxé. Dans un premier temps, j’ai obtenu mon brevet de chronométreur régional, puis je suis devenu délégué régional puis national. J’ai obtenu ce dernier diplôme en octobre 2016. »
Son meilleur souvenir ? Il répond simplement : « C’était juste le jour du premier combat pro de Tony Yoka, au Palais des Sports de Paris. Rien que ça. »
Lucien Dupont semble donc bien parti pour réussir une belle carrière de dirigeant. Il distribue aussi quelques réflexions pleines de bon sens. Il a constaté que la boxe s’est vraiment professionnalisée à tous les niveaux. Ainsi, de plus en plus, les amateurs internationaux ne veulent faire que de la boxe. Autre remarque sur les amateurs amiénois qui viennent s’entrainer à la Veillère, la moitié d’entre eux vient de la FAC. Enfin, Lucien Dupont, personnage attachant, pense aux Jeux de 2024 à Paris, où il pourrait avoir un rôle à jouer.
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazette Sports