FOOTBALL – L’Amiens SC à l’abri d’un « penaltygate » ?
Quarante-huit heures avant le déplacement à Caen, Christophe Pelissier n’a pas échappé à la question sur la « polémique Cavani-Neymar ». L’entraîneur de l’Amiens SC a accepté de livrer son avis et s’est surtout confié sur sa gestion des tireurs de penalties.
« Confiance en l’intelligence des garçons »
« C’est une affaire d’ego qui arrive souvent dans un vestiaire. Il faut être au cœur de ce dernier pour savoir comment cela se passe réellement », précise-t-il. Dans la liste des tireurs potentiels à Amiens, Moussa Konaté a déjà connu pareille mésaventure dans sa carrière : « Il était désigné pour tirer le penalty, je lui ai demandé pour le tirer mais il n’a pas voulu. Finalement, il a marqué son penalty et on l’a fêté ensemble. C’est le genre de choses qui peut arriver dans un groupe. Il faut se montrer assez fort pour que cela ne crée pas d’histoire dans le groupe. Le plus important n’est pas de savoir qui marque mais c’est que l’équipe prenne les trois points. »
Alors que de nombreux observateurs exhortent Unaï Emery à fixer une hiérarchie entre ces deux attaquants, Christophe Pelissier aborde cet exercice d’une toute autre manière : « Je ne fais pas partie des entraîneurs qui désignent. On peut désigner un joueur mais il y a des moments de match où certains se sentent mieux que d’autres. Il y a donc deux à trois joueurs qui sont concernés. Après, s’il y a ce genre de problème, je pense qu’il faut intervenir. Je fais aussi confiance en l’intelligence des garçons. » Ce fut notamment le cas à Reims où Emmanuel Bourgaud, préposé aux coups de pied arrêtés, a finalement laissé Thomas Monconduit se charger du dernier coup franc de la rencontre avec le succès que l’on connaît.
« Heureusement qu’il ne l’a pas tiré. Ce jour-là, Thomas a bien pris ses responsabilités. Aujourd’hui, cela se joue entre Gaël et Moussa. On a également Harrison qui tire très bien les penaltys. D’autres joueurs peuvent aussi se découvrir à certains moments d’un match. Je pense que ce n’est pas le même joueur qui doit forcément tirer un penalty à 10e ou à la 95e. Pour le moment, je n’ai pas eu à désigner le moindre tireur de penalty puisque nous n’en n’avons pas eu », rappelle avec malice l’entraîneur amiénois. Interrogé sur la possibilité d’être le premier tireur de penalty de l’Amiens SC en Ligue 1, Moussa Konaté a habilement botté en touche : « On verra le moment venu ». Et nul doute que les Amiénois feront tout pour ne pas s’offrir le même psychodrame que leurs homologues parisiens.
Romain PECHON
FOOTBALL – Moussa Konaté : « On ne peut pas se permettre de se relâcher »