CYCLISME : Corentin Ermenault vise les J.O. de Tokyo
Il n’y avait pas plus régional que lui mardi soir dans le Prix Jean-Renaux à Amiens. Corentin Ermenault était donc chez lui et on a mesuré combien la popularité du fils de l’ancien champion olympique ne cesse de croître dans le milieu. Il est vrai que la saison a été exceptionnelle pour Corentin qui, voici moins d’un mois, est devenu champion de France de poursuite, comme son père vingt ans auparavant, sur cette même piste de Hyères dans le Var qui a vu défiler les plus grands pistards depuis un quart de siècle.
Un changement d’équipe nécessaire
La victoire de Corentin Ermenault avait été obtenue face à un professionnel irréprochable Sylvain Chavanel. Dans le même temps, Corentin annonçait qu’il quittait l’équipe de l’ancien vainqueur du Tour de France Wiggins. « Cela m’a au moins permis de bien parler anglais », a-t-il confié au moment de rejoindre la nouvelle formation Vital Concept qui a été bâtie par l‘ancien professionnel Jérôme Pineau. « Bien sur que cela fait plaisir de participer au Prix Jean-Renaux. J’habite ici. Cet après midi, je me suis encore baladé à pieds dans les rues, s’amuse Ermenault. Ces derniers temps, j’ai vécu ce que j’appelle une belle période. J’ai été champion de France de poursuite et j’ai signé un bon contrat pro. Je suis resté une saison chez Wiggins et j’ai bien appris mon métier. »
Pour autant, il estime que le moment était venu de changer d’air : « De cette saison, je tire un bilan positif même si je n’ai pas eu des résultats aussi bons que l’an dernier. Je suis monté de catégorie et j’ai disputé de belles courses. Par exemple, il m’est arrivé d’accompagner les grimpeurs et les leaders de mon équipe dans des courses à étapes. J’ai découvert des choses. La saison se termine mais il me reste encore le championnat du monde contre la montre en Norvège à la mi-septembre puis au championnat d’Europe sur piste ».
Route ou piste ? « Pour le moment, je ne vais pas choisir car les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 m’inspirent. J’en ai déjà parlé avec Jérôme Pineau. Pour l’instant, je n’ai pas fait de choix mais cela viendra car j’espère aussi participer au Tour de France dans quelques années. »
Lionel HERBET