FOOTBALL – Mohamed Tagaye : « Il y a un coup à jouer »
De retour à l’AC Amiens – trois ans après son départ pour Chambly – Mohamed Tagaye nourrit d’importantes ambitions pour la saison prochaine, bien que le club des quartiers nord ait perdu son meilleur buteur avec le départ de Mickaël Despois pour Mantes-la-Ville.
Pourquoi êtes-vous revenu à l’Amiens SC ?
J’avais cette idée dans un coin de ma tête depuis quelque temps. Lorsque je suis parti pour Chambly, je savais que je finirai par revenir ici. J’ai apprécié la saison faite avec le maillot de l’AC Amiens. J’apprécie la philosophie et le projet de jeu de l’entraîneur, je me sens bien dans cette ville. Ce club peut légitimement avoir des ambitions, j’aimerais bien réussir quelque chose avec l’AC Amiens avant d’arrêter le football.
Votre parcours a été semé d’embûches depuis deux ans…
J’ai résilié avec Consolat parce que ça devenait compliqué sur le plan financier. Il y avait des retards de salaire mais tout se passait bien sportivement parlant. J’ai encore de bonnes relations avec eux. Je devais reprendre en CFA sur la région parisienne mais l’opération ne s’est pas faite. Je suis donc resté sans club puisque mes ambitions étaient plus grandes que ce que je pouvais avoir. Je suis donc allé à Mantes en toute dernière minute pour ne pas rester sans club.
Vous n’avez pas le sentiment de réaliser un certain retour en arrière en revenant à l’AC Amiens ?
Pas du tout. Je suis arrivé à un âge où je prends du plaisir le temps que je joue au football. J’ai tenté ma chance au-dessus. Cela s’est bien passé, je m’y suis plu. Maintenant, j’aspire à prendre du plaisir en ayant beaucoup de temps de jeu. Le groupe entre le National 1 et le National 2 n’est pas non plus énorme. Je préfère être ici que de jouer le maintien en National 1 avec un temps de jeu limité. J’ai besoin de stabilité pour m’épanouir dans mon métier de footballeur.
Comment voyez-vous la saison à venir ?
Ils ont fait avec les moyens du bord, l’an dernier. Il y avait beaucoup de jeunes joueurs, la saison a été compliquée mais ils ont réussi à se maintenir. Le groupe est bon, ils ont pris des joueurs d’expérience et des joueurs qui connaissent déjà le club pour encadrer le groupe. Je pense sincèrement qu’il y a un coup à jouer. La plupart des joueurs connaissent le championnat depuis un certain nombre d’années, l’expérience fait que l’on peut être confiant. Je ne dis pas que nous sommes favoris, loin de là, mais on peut tirer notre épingle du jeu. Quoi qu’il en soit, je suis persuadé que nous allons prendre du plaisir et que ce sera mieux que l’année dernière.
Comment compenser les départs de joueurs qui ont été essentiels dans le maintien du club ?
Avec l’expérience. Le retour d’un joueur comme Kharbouchi n’est pas anodin. Mahamadou Diawara et moi-même aurons également un rôle à jouer. Nous commençons à être expérimentés. Cela passe aussi par la présence de cadres dans le groupe de l’année passée, comme (Chouaib) Sagouti, (Landry) Matondo ou (Habib) Bellaïd. Les jeunes seront très certainement bien mieux encadrés. (Victor) Samb, Mohamed (Labhiri) et (Mickaël) Despois sont de très bons joueurs mais ils ont été remplacés par des joueurs de niveau similaire. Le recrutement me semble très intelligent, le staff sait ce qu’il veut et il travaille en ce sens.
Justement, Mahamadou Diawara avec qui vous avez joué à Chambly arrive également au club. Vos destins étaient-ils liés ?
Nous sommes amis dans la ville, nous partons en vacances ensemble. On sortait tous les deux d’une saison compliquée, on s’est donc posé afin de savoir ce que l’on pouvait faire ensemble. Il m’a alors évoqué l’idée de contacter Amiens, parce qu’il avait de bons retours du club et de l’entraîneur. J’ai alors repris contacts avec Sagouti qui a relayé l’information à l’entraîneur. Il a été rapidement intéressé et nos arrivées se sont rapidement concrétisées.
Propos recueillis par Romain PECHON