FOOTBALL : Christophe Pélissier aimerait recruter entre 8 et 10 nouveaux joueurs
Pour l’entraineur de l’Amiens SC Christophe Pélissier, « Dijon et Angers doivent être nos modèles ». Ces deux clubs ne disposent pas de moyens financiers exceptionnels mais ils s‘en sortent grâce à une gestion saine et à un fonctionnement basé sur l’aspect collectif du groupe et le respect de certaines valeurs.
Juste avant de partir en vacances, au cours desquelles il va se reposer à la fois physiquement et moralement, Christophe Pélissier nous a reçus dans son bureau de la Licorne. Histoire de faire le point sur l’actualité de l’ASC. Ce lundi après-midi, Christophe Pélissier était le seul à se pencher sur des dossiers car ses trois collègues étaient déjà en vacances.
Que pensez-vous de l’accession de Troyes en L1 ?
L’accession de Troyes rehausse notre championnat de L2. Troyes qui sort une équipe de L1, cela prouve que notre championnat était relevé.
Les beaux moments vécus lors de l’accession sont-ils rangés dans l’armoire aux souvenirs ?
Non, ils ne sont pas rangés dans l’armoire aux souvenirs car cela restera un moment indescriptible. Nous avons profité à fond de ces moments mais dès le lundi qui a suivi nous nous sommes mis au travail. Les journées sont très longues. C’est vrai que ce n’est pas un travail de terrain. C’est surtout un boulot d’organisation. C’est important car quand l’entrainement va reprendre, tout devra être prêt. La composition du futur effectif prend beaucoup de temps.
En vacances, le téléphone va-t-il sonner souvent ?
Peut-être pas la première semaine au cours de laquelle, je vais couper complètement car je serai très loin mais ensuite on aura l’oreille branchée au téléphone afin d’étudier et de solutionner certains problèmes. Mais ce ne sera pas des vacances totales.
Comment se passe la venue d’un joueur à l’ASC ?
On définit des profils de joueur sur certains postes, ceux que je souhaite. Une fois que cette première étape est franchie, je demande à John Williams de s’intéresser à tel ou tel joueur mais il peut aussi me proposer des noms. Une fois que nous sommes d’accord sur le profil du joueur, John entre en contacts avec les agents du joueur. Il arrive qu’il y ait des coups de fil entre le joueur et moi ou entre John et ce joueur. Après c’est un travail normal de recrutement. Enfin, s’il y a validation sur le plan financier, c’est évidemment le président qui a le pouvoir de décision. Nous essayons d’avoir le maximum de renseignements sur le joueur. Il ne faut pas oublier qu’Amiens sera le club ayant le plus petit budget. Nous devrons faire preuve de beaucoup d’esprit de sacrifice et de sens collectif. Si ces joueurs n’ont pas ces valeurs, bien sûr que ce sera difficile. Ceux qui viendront devront s’adapter au groupe mais l’essentiel sera que tout le monde progresse pour aller vers l’Excellence qu’est la L1. Mais nous n’allons pas tout révolutionner parce que je reste convaincu que notre manière de fonctionner peut bien marcher à l’étage au-dessus.
La philosophie sera la même, à savoir le collectif, l’envie de se faire respecter de l’adversaire, jouer les matches pour les gagner.
Rien ne changera. Le club n’a pas les moyens de prendre des grosses cylindrées. Par contre, il y a de très bons joueurs sur le marché. Il y a des clubs qui pour nous, doivent être des modèles : Dijon et Angers, que ce soit dans le recrutement, la gestion et le mode de fonctionnement.
Comment êtes-vous en ce moment ?
Un peu fatigué, c’est évident. Mais je suis convaincu que dans une semaine, les démangeaisons vont me reprendre car le terrain me manquera.
Vous allez repartir avec le même staff ? Combien de joueurs voulez-vous recruter ?
Bien évidemment ce sera avec le même staff technique car je veux souligner que son travail a été très bon. Je tiens à les féliciter. Maintenant, nous allons grossir ce staff avec la nomination d’un deuxième adjoint et un préparateur physique supplémentaire. Je ne vous donnerai pas de nom car rien n’est officiel pour le moment. Quant au staff médical, son amplitude horaire sera augmentée. Un deuxième kiné devrait épauler Bruno Stefanczyk. Au sujet de la venue d’un préparateur mental, je pense que c’est le travail du staff. Il ne faut pas multiplier le nombre des intervenants car après on risque de se disperser. Sur tout l’effectif, il n’y a que trois joueurs qui sont en fin de contrat : Matthieu Fontaine et Joachim Eickmayer, qui ne seront pas conservés ainsi que Julien Ielsch avec qui nous discutons. Tous les autres sont sous contrat et à l’heure où je vous parle, tout le monde est au club. Il y a aussi des joueurs prêtés et je pense notamment à Alioune Ba. Je pense qu’il préfèrera rester dans un environnement où il jouera en L2 mais chez nous, dans un championnat plus relevé, il risque de ne pas avoir suffisamment de temps de jeu. Rien n’est arrêté car nous en sommes au stade des discussions. Mais avant tout, pour Alioune, il faudra parler de prêt gagnant. Quoiqu’il en soit, je ne souhaite pas avoir un vestiaire avec 30-35 joueurs. Au maximum 25 joueurs de champ. Certains pourraient être prêtés car je préfère laisser de la place à des jeunes qui viendraient du centre de formation.
On suppose que vous aimeriez avoir votre effectif au complet pour le stage du Touquet du 2 au 7 juillet ?
D’abord, j’aimerais avoir entre 8 et 10 nouveaux joueurs. Seront-ils Amiénois au moment du stage ? Vouloir est une chose, pouvoir une autre. Quand on est entraineur, on souhaite avoir l’effectif au complet le plus tôt mais honnêtement, je n’aurais pas le groupe au complet au début du stage.
Lionel HERBET