FOOTBALL – Thomas Monconduit : « On y croit de nouveau »
Thomas Monconduit était un capitaine heureux à l’issue de la victoire de son équipe face au Havre, vendredi soir (2-0). Frustré après les deux défaites concédées face à Clermont et à Auxerre, le milieu de terrain a pris beaucoup de plaisir contre la formation normande et, par la même occasion, retrouvé l’envie de croire à la montée.
Vous avez signé une très belle victoire…
C’est effectivement une belle victoire et le score aurait pu être encore plus large. C’est dans la lignée des deux précédents matches où nous n’avons pas été récompensés.
Cela ne renforce pas les regrets par rapport aux deux derniers matches ?
Un petit peu mais nous ne pensons plus au passé. Il faut se projeter sur les cinq matches à venir, il y a encore quinze points en jeu. Les gros calibres de ce championnat ne se détachent pas. Qui aurait pu penser que Reims en prendre cinq à Laval ? Personne. Tout est donc possible dans ce championnat. Il faut y croire jusqu’à la fin en se concentrant uniquement sur nous-mêmes. Nous voulons cinq victoires.
Vous avez les armes pour y parvenir…
Tout le monde a de l’énergie, nous ne sommes clairement pas fatigués. Si nous étions en difficulté, j’aurais été plus réservé. L’état d’esprit du groupe, à savoir la volonté de ne pas lâcher, s’ajoute à cela.
L’expérience de la montée obtenue au forceps l’an dernier peut-elle servir cette année ?
Nous connaissons les ingrédients pour accrocher une montée. C’est ce que nous mettons depuis mars 2016, nous ne lâchons rien jusqu’à la dernière minute. Nous serons des combattants jusqu’à la dernière seconde du dernier match. Qu’importe l’adversaire, on se concentre uniquement sur notre performance.
Ce serait tout de même un gros coup d’aller gagner à Brest
Nous les avons battus à l’aller et pourquoi pas reproduire pareille performance à l’extérieur. Nous n’avons plus aucune pression, je préfère être dans notre position que celle de Laval ou Auxerre.
C’est une victoire un peu clé qui empêche le doute de s’installer ?
Pas forcément le doute, parce que nous sommes bien classés, mais les chances de montée auraient été mortes. Cette victoire nous relance et fait du bien au moral. On y croit de nouveau.
Vous étiez un peu touchés mentalement après les défaites face à Clermont et à Auxerre…
Nous avons fait deux bons matches, qui plus est en infériorité numérique, et nous perdons à chaque fois. Contre Clermont, on ne doit clairement pas perdre. A Auxerre, c’est plus difficile de savoir qu’elle aurait été l’issue du match à onze contre onze. C’était aussi usant physiquement d’avoir joué à dix contre onze.
Il n’y avait pas d’appréhension au début du match ?
Nous avions juste envie de produire le même contenu tout en parvenant à se montrer plus réalistes. Nous avons vraiment pris du plaisir et je crois que cela se voit sur le terrain.
Ce but rapide change-t-il la physionomie du match ?
Même si nous n’avions pas marqué aussitôt, je pense que nous aurions fini par trouver la faille au regard du match que nous avons réalisé. Nous aurions pu gagner 5 ou 6-0 tellement nous avons eu d’occasions.
Brest vous attend après la correction infligée au match aller…
Je pense qu’ils sont effectivement très revanchards mais si nous y allons avec cet état d’esprit nous pouvons y croire.
On aborde une période difficile de la saison où certaines équipes jouent leur avenir tandis que d’autres n’ont plus rien à jouer…
C’est difficile de jouer des équipes comme Le Havre parce que c’est à double tranchant. Elles peuvent être pleinement relâchées et vous mettre le feu ou bien tout le monde est un peu déconnecté et ils ne répondent pas au défi proposé. Je préfère jouer des équipes qui jouent encore quelque chose, que ce soit le maintien ou la montée.
Propos recueillis par Romain PECHON