CYCLISME : Roger Pingeon allonge la liste
Encore un vainqueur du Tour de France qui vient de nous quitter.
Après Ferdi Kubler et Roger Walkowiak, c’est au tour de Roger Pingeon de disparaître. Sa mort a été brutale puisque le vainqueur du Tour de France 1967 a été victime d’une crise cardiaque.
Roger Pingeon a couru pour la marque Peugeot mais quand il remporte le Tour en 1967, il figure au sein de l’équipe de France. Parmi ses équipiers, figurait alors Raymond Poulidor. Pingeon profitera d’une belle échappée pour prendre de précieuses minutes. L’arrivée de cette étape déterminante était située à Jambes, en Belgique. Par la suite, Poulidor a joué à merveille le rôle du parfait équipier et permis à Pingeon de s’imposer.
Outre le Tour de France, Pingeon a aussi remporté le Tour d’Espagne.
Entre la fin de la carrière de Jacques Anquetil et l’arrivée au firmament d’Eddy Merckx, trois ou quatre années ont permis à Lucien Aimar, au Hollandais Jan Janssen et bien sur Roger Pingeon, de se mettre en évidence.
Toutefois, Roger Pingeon restera un peu comme un mystère. Il avait de grosses qualités physiques mais il lui manquait une chose essentielle pour un sportif de haut niveau : le mental.
C’est dommage car si un Denis Troch avait existé alors, nul doute que Pingeon se serait imposé plus souvent. Plus tard, Pingeon sera complètement ignoré du milieu cycliste mais il s’en moquait.
Le cyclisme continue et samedi dans Milan-San Remo, la chaine l’Equipe 21, a parfaitement retransmis cette première grande classique de l’année.
Milan-San Remo est une course que tout le monde peut gagner mais faut-il être bien placé dans les derniers des 300 kilomètres de cette course.
Ce qu’on retiendra avant tout ? La timidité des coureurs français, à l’exception de Julian Alaphilippe qui a fini 3e et qui, tôt ou tard, va gagner une grande classique. Arnaud Demare était très surveillé et il n’a pu que tirer son épingle du jeu avec une place d’honneur. Toutefois, le grand bonhomme a été le champion du monde Peter Sagan qui a animé l’échappée à trois et savait très bien que s’il ne roulait pas, le peloton reviendrait. Sagan a fait plus que son travail et il a été devancé de peu par le Polonais Kwiatkowski, lui aussi ancien champion du monde. Sept heures de course n’avaient vraiment pas fait la différence mais les meilleurs étaient quand même devant.
Lionel Herbet