FOOTBALL – Bakaye Dibassy : « Nous avons mérité les points acquis »
A deux jours du déplacement à Laval, Bakaye Dibassy s’est confié sur la première partie de saison de l’Amiens SC. Du nouveau statut du club, actuellement 6e de Ligue 2, en passant par son niveau individuel et son intégration au sein de l’équipe de Christophe Pelissier, le latéral gauche fait le point à bientôt mi-parcours.
Une semaine après la défaite à domicile contre Sochaux, l’objectif est d’aller prendre des points à Laval…
L’idée est d’aller en quelque sorte rattraper les points perdus contre Sochaux à l’occasion du déplacement à Laval. La Ligue 2 est un championnat très compliqué et homogène. Nous avons encore vu lors de la dernière journée qu’il est très difficile de l’emporter, il y a beaucoup de matches serrés qui se terminent par le partage des points.
Une victoire permettrait de passer la barre symbolique des 30 points, c’est l’enjeu de la rencontre ?
On y pense, nous ne sommes pas loin de cette barre. Un résultat positif là-bas permettrait de la franchir. Au mois d’août nous aurions signé pour se retrouver dans cette position à la mi-décembre. Pour autant, je pense que nous n’avons pas volé notre position actuelle, nous avons mérité les points et les victoires acquises. Dépasser la barre des 30 points serait une belle récompense.
A Laval, vous vous attendez à un scénario identique au match contre Sochaux ?
Je pense que ce sera là. C’est une équipe certes mal classée mais habituée à la Ligue 2, ce sera tout sauf un match facile. Cela s’annonce comme un match difficile face à une équipe qui va nous proposer beaucoup de duels.
Il y a un statut à assumer face à une équipe qui pointe à la 17e place ?
Je ne pense pas, nous restons qu’un simple promu, même si nous sommes dans la bonne partie de tableau et à proximité du podium. A mes yeux, nous n’avons aucun statut à assumer.
Une contre-performance ne gâcherait pas cette première partie de saison réussie…
Nous ne pensons déjà pas à la contre-performance. Nous rentrons sur le terrain avec nos idées et nos convictions, afin de défendre ce que l’entraîneur a voulu mettre en place.
Terminer la première partie de championnat avec 30 points au compteur dépasserait tout de même les objectifs de début de saison. Ne craignez-vous pas que cela produise un certain relâchement en deuxième partie de saison.
Nous n’avions pas d’objectif de points précis. L’entraîneur nous a surtout parlé de contenu, de ce que nous devions mettre en place à chaque match, montrer que nous étions au niveau. Nous essayons donc avant tout de répondre à ces objectifs à chaque fois que nous débutons un match. La barre des 30 points, si nous parvenons à l’atteindre d’ici la trêve, permettrait de se fixer de nouveaux objectifs et ainsi viser encore plus haut.
Sur le plan personnel, comment jugez-vous votre première partie de saison ?
C’est dur de juger sa propre participation. Je suis content car j’ai déjà beaucoup joué, cela se passe bien à l’intérieur du groupe. Nous cherchons toujours à faire plus, je sais à quel point cela peut aller vite dans le football. Chaque week-end nécessite d’être meilleur que le week-end précédent afin d’apporter un plus à l’équipe.
Vous étiez l’an dernier à Sedan, comment voyez-vous la saison actuelle du club ?
J’ai encore quelques anciens coéquipiers qui sont sur place, je me tiens donc encore informé de ce qu’il se passe à Sedan. C’est vrai que la situation actuelle est difficile, j’espère que ça va aller mieux pour le club. Il y a eu beaucoup de changements cette dernière année, ce n’est jamais facile de les appréhender.
Le contexte était déjà difficile l’an dernier ?
Il y a eu des décisions qui ont été prises durant l’intersaison entre notre montée du CFA au National, ce n’était pas facile. Nous avons cependant réussi à maintenir le club en National et à faire de bonnes performances. Il y a eu un changement d’actionnaires, cela peut parfois être bénéfique ou entraîner une situation difficile à gérer. J’espère vraiment que le club va se relever.
Parmi les trois promus, Amiens et Strasbourg pointent dans le premier tiers du championnat, comment expliquez-vous cela ?
C’est d’abord le fruit de la qualité des entraîneurs et des joueurs qui composent les effectifs en question. Ce n’est pas parce que le club est promu que les joueurs sont forcément en dessous du niveau de la Ligue 2 ou que le staff inférieur. Cela demande avant tout de se mettre au niveau d’exigence de la Ligue 2. Si je ne connais pas Strasbourg, je peux dire qu’à l’Amiens SC il y a un beau stade, un centre d’entraînement de qualité et tout ce qu’il faut pour réussir en Ligue 2. Que ce soit Strasbourg ou Amiens, il y a aussi l’expérience de ce championnat, il y a une facilité à intégrer le monde professionnel.
Le gap entre le National et la Ligue 2 n’est donc pas si important que cela ?
Il y a une différence en termes de jeu et d’intensité avant tout. Cela demande juste une capacité à répondre aux exigences. Le club a aussi gardé une bonne ossature de la saison dernière, cela permet de gagner du temps pour performer tous les week-ends. Je ne sais pas si la stabilité est la clé de la réussite mais c’est une bonne, les joueurs se connaissent et les affinités sont plus importantes. Les automatismes sont déjà là, c’est aussi plus facile d’intégrer les nouveaux joueurs comme moi. C’est une question de politique de club.
Personnellement, désirez-vous vous intégrer dans la durée à Amiens, justement ?
Je le souhaite. Je suis très bien à Amiens, je ne suis pas loin de ma famille, ça se passe très bien avec tout le monde au club.
A votre arrivée, Julien Ielsch, un joueur important au sein du club, était installé au poste de titulaire. Comment cela se passe-t-il avec lui ?
Cela se passe bien, nous nous entendons bien. Il est très important dans la vie de groupe et conserve un rôle important dans le vestiaire. Quand il rentre en jeu, il parvient toujours à apporter quelque chose, il est en mesure d’apporter son expérience et il a toujours été d’une grande aide.
Propos recueillis par Romain PECHON