HOCKY-SUR-GLACE : Les Gothiques se relancent difficilement
Les Amiénois recevaient les Ducs de Dijon en match avancé de la 26ème journée de championnat. Une réception des plus périlleuses, face à un adversaire qui a causé quelques problèmes lors de la dernière confrontation. D’autant plus que les Gothiques étaient privés de huit joueurs, blessures et sélection internationale en étaient les raisons. Parmi ces absents, Tim Crowder, qui « a reçu un lancer ce matin, il est donc indisponible au même titre que Legault » expliquait un entraineur agacé par les blessures à répétition de son effectif. Toutes ces indisponibilités ont perturbé l’effectif samarien qui a eu du mal à se défaire de son adversaire, il a fallu attendre une période de prolongation.
Un air de déjà vu
Les Gothiques commençaient le match en étant un peu timorés, face à des Dijonnais qui prenaient le temps de bien ressortir de leur zone. Cependant, ce sont tout de même les locaux qui étaient les premiers à être dangereux. Buysse devait être vigilant à deux reprises, lorsque Beron puis Champagne prenaient leur chance. Les Dijonnais quant à eux n’allaient pas se faire prier, sur leur première tentative ils parvenaient à tromper O’Keefe. Sur un palet rebondissant, White reprenait de volée (0-1, 3’15, White ass. Maher et Jensen). Dans un Coliseum bien rempli, le match démarrait sur de bonne base, jusqu’au moment où quelques échauffourées prenaient place. Les pénalités s’enchainaient alors, le premier tiers se jouait rarement en effectif total. Ces faits de match rappelaient la dernière confrontation de ces deux équipes, durant laquelle les arbitres avaient pénalisé les joueurs à nombreuses reprises, ainsi qu’à des exclusions.
Heureusement, les esprits se calmaient et le jeu reprenait sa place. Sur leur première supériorité numérique, les Gothiques parvenaient à égaliser. Beron prenait sa chance mais se voyait être dénié par le portier des Ducs. Toutefois, West prenait ce rebond et propulsait le puck au fond de la cage (1-1, 8’35, West ass. Beron et Hecquefeuille, SN). Le score n’en restait pas là durant ce premier acte. En effet, les Dijonnais réussissaient à doubler le score par l’intermédiaire de Jensen, après que son équipe se soit installée en zone offensive sur un power-play (1-2, 11’31, Jensen ass. Mansson, Stefishen, SN). La fin de ce tiers était calme, la marque n’évoluait plus (1-2), l’entraineur amiénois était peu satisfait de ce premier tiers : « je pense que l’on méritait mieux, on a tiré 10 fois mais on n’a compté qu’une seule fois ».
Un nouveau jeune pétri de talent
Après le retour aux vestiaires, les joueurs avaient du mal à retrouver un rythme soutenu. Dijon ne se montrait pas dangereux, ils mettaient – souvent – le palet en fond de glace pour ne prendre aucun risque. Cependant, du côté Amiénois un joueur est sorti du lot, non pas grâce à sa petite taille, ni par son jeune âge. Il s’agit de Clément Garrido, du haut de ses tout juste 17 ans, qui a livré une très belle prestation pour sa première en équipe élite. Il a même été encensé par son entraineur « le talent n’a pas d’âge, il est bon et j’aime ça avoir des bons». Le deuxième tiers se débridait lorsque Johansson remontait le palet avant de lancer en profondeur Riendeau qui s’en alla conclure d’un tir du poignet en lucarne (2-2, 25’28, Riendeau ass. Johansson et Bourgeois). Ce fut pourtant le seul point marqué durant cette deuxième période. « Les gardiens ont fait tous les deux un bon match » signalait Mario Richer. En effet, ils ont été mis à contribution à de nombreuses reprises sans toutefois plier. Amiens a même pris « 42 lancers » sur lesquels l’entraineur local insistait fortement. Les joueurs terminaient ce tiers-temps sur un score de parité (2-2).
Le bon retour de Kevin Hecquefeuille
Ce dernier acte du temps réglementaire commençait par une pénalité pour les deux équipes, puisque Brisebois et Métais allaient à leur tour en prison. S’en suivaient – encore une fois – deux autres pour des obstructions. Ce furent les seuls faits de jeu que l’on retiendra de ce tiers où aucun but ne sera inscrit. Nous pouvons tout de même souligner la belle prestation pour son retour à Amiens de Kevin Hecquefeuille. Ce-dernier revient pour une pige de trois matches – minimum – « je faisais le match de Dijon, et je ferai à coup sûr les deux matches de Rouen, après on verra bien » lors de son discours après avoir été désigné homme du match. Un joueur à la recherche d’un club à l’étranger, qui a bien aidé ses anciens coéquipiers tant par ses qualités défensives que par son apport offensif.
Les Gothiques se sont tout de même faits quelques frayeurs jusqu’à la dernière minute, où Nyren prenait une dernière tentative, qui se voyait être prolongée en fond de glace par O’keefe (2-2). Le manque d’énergie commençait à se faire ressentir du côté samarien, qui ont moins tiré que leurs adversaires dans ce troisième tiers.
Une recrue décisive
Le score n’ayant pas évolué, il fallait donc se départager grâce à une période de prolongation en 3 contre 3. Les Ducs de Dijon se voyaient rapidement être pénalisés, Stefishen écopant de 2 minutes pour une faute sur Riendeau, qui a joué de sa malice sur cette action. Après quelques sueurs froides, les Gothiques concluaient ce match sur une bonne note grâce au but de la recrue suédo-canadienne (3-2, 4’12, Johansson ass. Narbonne), Eric Johansson, buteur après avoir été passeur lors de ce match.
Il fallait donc attendre cette prolongation pour voir les Gothiques gagner face aux Ducs de Dijon. Amiens, avec un effectif réduit, peut se satisfaire de ce résultat qui permet provisoirement de se rapprocher d’Angers, actuellement 6ème de Saxoprint Ligue Magnus. Il faudrait rééditer cette performance face à Rouen, vendredi 9 décembre. Juste avant une courte trêve, durant laquelle le Coliseum d’Amiens Métropole aura la joie d’accueillir l’équipe de France U18, pour 3 matches face à la Norvège, du 15 au 17 décembre.
AMIENS – DIJON : 3-2 (1-2, 1-0, 0-0, OT 1-0)
AMIENS : O’Keefe et Cunsolo (gardiens) ; Herrera, Prissaint, Bault, Johansson, Narbonne, Jass, Leclerc, Bourgeois, Hecquefeuille, Brisebois (défenseurs) ; Garrido, Thomas, Fauchon, Kazarine, Offret, Beron, Champagne, West, Riendeau (attaquants).
Entraîneur : Richer Mario
DIJON : Buysse et Pawelek (gardiens) ; Silvennoinen, Maher, Ritz, Kolba, Quessandier, Lazzaroni, Nyren (défenseurs) ; Goncalves, Mansson, Edwards, Joffre, Fondadouze, White, Fallon, Stefishen, Métais, Laplace, Jensen, Lamboley (attaquants).
Entraîneur : Paredes Jonathan.
Luc BRUMTER.