C. Pelissier « Notre statut n’a pas changé »
Après la sixième journée du championnat Domino’s Ligue 2 et la victoire de l’Amiens SC face à Tours (3-1), l’équipe de Christophe Pelissier occupe le commandement. Un vrai bonheur pour les huit mille spectateurs de la Licorne qui ont partagé avec les joueurs ce plaisir.
La Licorne devient de plus en plus cité imprenable. Il est vrai que les joueurs amiénois sont soutenus par les différents groupes de supporters et ma foi, voir revivre de cette façon les tribunes, fait infiniment plaisir. Pourvu que cela dure…
En tout cas, après cette victoire contre Tours, au terme d’un match au cours duquel le supporter amiénois est passé par plusieurs stades, l’ASC s’est installé au commandement. Et y restera quoiqu’il arrive après les deux matches qui auront lieu ce week-end.
Christophe Pélissier est venu en salle de presse. Il garde plus que quiconque les pieds sur terre, tout en reconnaissant qu’il a pris du plaisir à coacher cette équipe.
« Nous avons réalisé une première mi-temps parfaite. Nous avons développé du bon football et avons été efficaces et solidaires. »
« Nous n’avons pas changé de discours. »
« On savait qu’ensuite, ce serait un peu plus difficile car Tours allait se révolter.
« Cela a été le cas et quand l’équipe tourangelle marque, nous sommes un peu en difficulté. Nous avions plus de mal à tenir le ballon mais sur la fin, Aboubakar nous a libérés. Ce fut une victoire bien construite.
« Nous sommes c’est vrai, leaders mais nous n’avons pas changé de discours.
« Ce qui m’importe, c’est le contenu, ce que font les joueurs. « Franchement, nous aurons encore le temps d’y repenser d’ici octobre. Pour le moment, nous engrangeons des points, de la confiance et c’est très important.
« Je le répète, la première mi-temps fournie par les joueurs, a été de très haut niveau.
« J’avais dit que c’était le match des chèvres (en référence à ce qui avait été écrit par F F) mais nous avons montré au bout de six matches que nous étions capables de rivaliser dans ce championnat. L’objectif n’a pas changé. J’ai dit dès le départ que nous devions affronter toutes les équipes, les yeux dans les yeux mais aussi assoir notre projet de jeu face à toutes les équipes dont certaines, nous seront supérieures.
« Pour le moment, nous en restons sur ce que nous savons faire et bien faire.
« Quand on mène 2-0 au repos, que je dis qu’il faut continuer à jouer, aller haut, on sait que Tours va appuyer un peu plus. On sait aussi que le troisième but est très important. Soit, il va assoir définitivement la victoire, soit il va relancer l’équipe qui est menée. A 2-1,Tours s’est logiquement relancé. Cela aurait été cruel que Tours égalise après notre belle première mi-temps. Mais un match dure 95 minutes et on a su le remporter.
« Je suis très heureux ce soir. Le seul point faible dans ce match est que nous ayons encore encaissé un but sur coup de pied arrêté. C’est beaucoup. On sait que nous avons des axes à améliorer et celui-là en fait partie. »
« Ce match nous a donné de la confiance et des certitudes »
Un confrère parisien pose la question suivante à Christophe Pelissier :
« Est-ce que finalement l’équipe est plus à l’aise en Ligue 2 qu’en National? »
« En National, nous avions l’étiquette de favoris et affrontions des équipes avec des blocs bas, répond Christophe Pelissier. Les terrains ne s’y prêtaient pas toujours et l’engagement était supérieur. En L2, au début de saison, notre statut était simple : nous étions le Petit Poucet. J’ai dit aux joueurs que c’était une chance de pouvoir jouer en L2.
« Nous avons le bonheur de démarrer contre Reims qui descend de L1. J’ai dit : on va les jouer sans complexe et sans les attendre. Je connais mon groupe. Même si nous ne l’avons pas gagné, ce match nous a donné de la confiance et des certitudes.
«En L2, les joueurs sont différents dans l’approche d’un match avec un projet de jeu.
« Les treize points que nous avons, nous ne les avons pas volés. Ils nous confirment que nous avons bien fait avec ce projet de jeu tel qu’il a été défini.
« Il y a une dynamique de groupe qui remonte à la saison passée.
« Notre statut change peut être mais pas pour nous. Je fais comprendre aux joueurs que les raisons de la performance, ils savent où elles sont. Le jour où nous oublierons le collectif, nous serons en danger. Tant que le collectif sera mis en avant, je n’ai aucun souci. Surtout quand je vois notre première mi-temps . J’ai dit aux joueurs que j’avais vraiment pris du plaisir en tant que coach. Je leur avais dit aussi qu’à Nîmes, nous avions fait notre plus mauvaise première mi-temps. Ce soir, ce fut le contraire. »
Quant à Fabien Mercadal, l’entraineur de Tours, il a été clair : « En première mi-temps, nous avions l’impression de jouer contre le Réal de Madrid ».
Lionel Herbet