Patrice Descamps à la Tribune
« Le club a eu le mérite de maintenir le centre de formation »
Patrice Descamps était, lundi soir, l’invité de notre ami Mathieu Dubrulle, dans l’émission La Tribune sur France Bleu Picardie.
Le thème de l’émission était clair : fait-on assez de sport à l’école et comment se déroule la vie au centre de formation de l’ASC.
A la première question, l’ensemble des invités a été catégorique : non en général en France, on ne pratique pas assez de sport.
En ce qui concerne le centre de formation de l’Amiens SC, Christophe Descamps s’est plu à remercier le club dans son ensemble «qui a eu la volonté de maintenir le centre de formation en vie, de l’avoir mis en oxygène.» Pendant les quatre années passées en National, le club a perdu son agrément mais normalement, si l’ASC se maintient en L2, il le retrouvera normalement.
Patrice Descamps cumule cette saison les fonctions de directeur du centre et d’entraineur de l’équipe évoluant en CFA 2. Mais affirme-t-il, cela ne lui parait pas trop difficile car dit-il, il est homme d’action et surtout passionné par son travail.
Patrice Descamps a signalé qu’au Centre de l’ASC, le Pôle Formation allait depuis les U 16 jusqu’à la CFA 2.
«Nous avons 80 joueurs dont 36 logent au centre.» Nombreux poursuivent parallèlement les études soit sur place soit à l’extérieur.
Depuis une dizaine d’années qu’il a intégré le centre, ayant au départ une responsabilité sur le scolaire, Patrice Descamps a vu défiler d’excellents joueurs devenus professionnels. Citons Bakaye Traoré, Steeven N’Zonzi, Issiar Dia etc. Il réfute donc l’argument avancé ici et là « que le centre ne sert à rien, qu’il coûte cher ». Non, le centre de formation de l’ASC est plus que jamais, utile.
Mais Patrice Descamps sait bien que parmi ces 80 stagiaires cette saison, rares seront ceux qui deviendront de grands pros. C’est ce qui se passe dans de nombreux clubs.
« Nous sommes confrontés à la baisse des subventions, au retrait des collectivités.
« Nous devons nous interroger pour demain. Il nous faut inventer une nouvelle économie. Mais aussi garder la formation avec nos valeurs éducatives. Nous avons des difficultés pour recruter. Il faut que les gens soient attirés par Amiens mais vous savez que les quatre années passées en National, ont fait beaucoup de dégâts. Pendant cette période, nous avons été pillés car nous ne pouvions protéger nos joueurs, puisque l’agrément nous avait été retiré ».
Au cours de cette émission, un autre invité a eu l’occasion d’expliquer un peu son nouveau métier : coach mental. Franck Blondeau qui est toujours prof d’EPS au Lycée de la Hotoie à Amiens, est un peu le successeur de Denis Troch qui a lancé cette méthode dans le monde du sport de haut niveau.
« C’est un plus, souligne Patrice Descamps. Cela amène des échanges entre des sportifs qui peuvent douter et une autre personne qui est neutre. Du reste à l’ASC, nous en avons un avec Eric Chitcatt ».
Lionel Herbet