Les Jeux Olympiques, c’est la guerre?
Nous l’avions pressenti et avions signalé ici même que si Florent Manaudou n’était pas champion olympique, la natation française exploserait. Nous n’en sommes pas loin, hélas.
Ancien champion olympique, Alain BERNARD, qui officie désormais en tant que consultant pour la télévision, a vivement critiqué la Fédération française de natation mais aussi certains nageurs à commencer par Jérémy STRAVIUS. Ce dernier n’a pas répondu et il a eu parfaitement raison.
Mais lors d’une conférence de presse à laquelle justement assistait… Alain BERNARD, l’actuel Directeur Technique National Romain BARNIER a vivement répondu en s’en prenant directement à l’ancien champion olympique.
C’est comme si par exemple Didier DESCHAMPS s’en prenait à Bixente LIZARAZU…
On a alors asisté à une scène absolument incroyable et BARNIER a dit clairement qu’Alain BERNARD et lui « ne faisaient pas partie de la même famille. »
Des propos d’une gravité extrême et qui, une fois de plus, mettent en exergue la gravité de la situation actuelle au sein de la natation française mais aussi, le rôle du consultant. En général, cette fonction est réservée à un ancien champion, respecté et qui s’exprime bien devant un micro.
Mais la question est la suivante: ce consultant a-t-il le droit d’aller plus loin dans son analyse? A-t-il le droit de critiquer une Fédération qui l’a « aidé et soutenu » durant des années quand il était lui-même un champion?
Tout comme est-il normal qu’un consultant prenne la place du journaliste et aille lui-même poser les questions au sportif? Est-ce un aveu d’impuissance? Possible.
C’est évidemment un vaste débat qui n’a pas fini d’alimenter les chroniques.
Outre la natation française, il est à craindre que des réglements de compte se déroulent au sein de la Fédération française de cyclisme qui a fait chou blanc à Rio et peut-être aussi dans l’équipe de France de football féminin qui, une fois encore, a été stoppée en quart de finale.
Autre sujet qui nous interpelle: les Jeux sont-ils la guerre?
C’est du moins ce qu’a déclaré la nageuse russe Yulia EFIMOVA, double médaillée d’argent sur 100 et 200 m et qui s’est fait siffler par le public mais aussi critiquer par les autres nageuses.
Il n’y a pas que le cas EFIMOVA, il y aussi celui de Teddy RINER qui se fait siffler par le public brésilien parce qu’il a battu avant la finale, un judoka brésilien. Des exemples, nous pourrions en citer d’autres.
Cela prouve qu’aujourd’hui, le véritable esprit olympique n’existe plus malheureusement.
Lionel HERBET