Régis Richard le maitre de la Bodega
En l’espace d’une saison, il a su s’imposer et démontrer qu’il pouvait être incontournable à l’Amiens SC. C’est en tout cas un personnage qui a toujours été fasciné par l’Amiens SC mais il n’a jamais occupé de fonction de dirigeant de terrain.
Ses premiers souvenirs remontent évidemment au stade Moulonguet et il se souvient comme si c’était hier, de l’attaquant polonais Hubert Skupnik. Un dribbleur hors pair qui donnait le tournis aux défenseurs adverses et qui commettaient parfois l’irréparable : un penalty pour l’ASC. D’autres noms lui reviennent à l’esprit : Guy Fromholtz, Roger Lacour, Paul Imiéla.
« Si on posait cette question aux gens de ma génération, ils réagiraient de la même façon. Quant à Skupnik, pour moi, jamais il n’a été remplacé ».
Bref et pour reprendre une expression souvent galvaudée, Régis Richard, l’homme aux multiples casquettes n’est pas un … perdreau de l’année. Mais laissons nous bercer par les confidences de ce Régis Richard qui, sur notre photo pourrait pleinement signifier qu’il nous vient de Marseille ce qui n’est évidemment pas le cas.
« Mon premier club était situé au C C Guynemer. Nous jouions sur un terrain qui se trouvait derrière le Safran actuel. Je n’ai depuis plus quitté le monde du football à l’exception d’une période due à des raisons professionnelles et en raison de mon engagement dans le monde du spectacle.
J’ai été arbitre officiel et j’ai pas mal d’anecdotes. Mais je ne supportais pas le mauvais arbitrage. Un jour, j’ai eu le malheur d’adresser au district de la Somme, un rapport sur un collègue qui avait mal arbitré. J’ai été sanctionné et cela m’a dégoûté.
Alors, j’ai arrêté l’arbitrage pour me lancer dans l’obtention de mon diplôme d’éducateur. Je me suis retrouvé à Creil aux côtés de gars connus comme Joêl Beaujouan. Lui a continué et moi, j’ai arrêté. Quant à l’ASC, il a toujours été mon club de cœur.
J’étais dirigeant à Amiens Football Club et nous envoyions à cette époque nos meilleurs jeunes à l’ASC. Nous étions une sorte de vivier. J’étais un fervent supporter de l’ASC mais je n’ai jamais été dirigeant au sens propre. Je me suis vraiment impliqué dans la vie du club depuis 6–7 ans. J’ai voulu aider le club au niveau de l’organisation, des spectacles etc… Mais le sommet a été la saison dernière avec ce qui a été une belle aventure : la Bodega.
Je pense que les abonnés ont été séduits par cette volonté du club et mon association « les Arts de la Fête » qui est devenue partenaire de l’ASC. Après les matches, à la Bodega une boisson leur était offerte avec la possibilité de revoir le match. Cette saison, une nouvelle formule va être mise en place.
J’ai tout fait pour que nous n’abandonnions pas les abonnés. A la fin du match, un chalet va être installé derrière la tribune Nord avec des boissons à un euro seulement. Quant à la Bodega, elle devrait être transformée dans ce qu’on appelle aujourd’hui la zone franche et qui concernera les petites entreprises qui n’ont pas les moyens de se payer une loge. La porte n’est pas fermée puisque les abonnés y auront aussi accès et ce pour une certaine somme. Ils auront droit à une pizza et une boisson avant le match et ce dès le match contre Reims. »
Régis Richard ne manque pas d’idées. Il n’est pas impossible du reste que prochainement, il nous en sorte une de son … chapeau.
Lionel Herbet