Naïma Guernou, une championne d’une grande simplicité
C’est surement une des championnes les plus attachantes de notre ville d’Amiens. Naïma Guernou possède un palmarès prestigieux en Boxe Française, discipline qui a connu ses heures de gloire dans deux quartiers d’Amiens : Nord et Etouvie.
Naima Guernou se targue de pouvoir aligner douze titres de championne de France ; deux sur le plan européen et quatre titres de championne du monde. La semaine dernière, Naïma Guernou a été mise à l’honneur au Coliseum à l’occasion des championnats de France Universitaires et le président de la Fédération française M. Joël Dumez s’était spécialement déplacé. Rarement, championne ne méritait un tel honneur.
Naima, vous avez un superbe palmarès. Aujourd’hui, quels sont vos plus beaux souvenirs ?
Mes beaux souvenirs sont bien-sûr les titres remportés mais au-delà de cela ce sont les rencontres humaines, les souvenirs partagés avec les coaches, les partenaires d’entraînement, les stages en équipes de France etc…
Pourquoi avez-vous pratiqué ce sport ?
C’est mon père qui m’a inscrit à la Boxe française à Amiens Nord. Mes frères et ma sœur pratiquaient déjà ce sport. J’ai tout de suite accroché à ce sport pieds/ poings qui n’avait rien de brutal et d’irréfléchi. Au contraire, c’est une boxe intelligente avec ses règles, ses valeurs, ses techniques spectaculaires…
Après avoir arrêté la Boxe française en tant que combattante, qu’avez-vous fait ?
Après ma carrière sportive en boxe, j’ai repris le handball, sport que j’avais pratiqué en parallèle à l’APH en haut niveau. Et puis au niveau professionnel, j’étais professeur d’EPS dans l’Oise.
La Boxe française n’est toujours pas inscrite au programme olympique. Peut-elle néanmoins encore intéresser les jeunes ?
Il est dommage que la Boxe Française ne soit pas une discipline Olympique. Elle dégage tellement de valeurs. Beaucoup de nations sont représentées. C’est un sport qui intéresse encore les jeunes. Au club nous avons plus de 50 ados, à la fédé 42% des licenciés sont des -18 ans. La Boxe Française peut être pratiquée par tous en sports loisirs, en compétition en assaut (technique) ou en combat (les coups ne sont pas retenus), et même devenir officiel c’est à dire juge arbitre. Tous les jeunes peuvent y trouver leur place.
Ces derniers jours, le président de la Fédération française est venu spécialement à Amiens. Il vous a mise à l’honneur. Quels sentiments éprouvez-vous ?
En effet, lors des championnats de France UNSS, j’étais la marraine. C’était un honneur pour moi, j’étais très contente. Et puis issue de l’enseignement, être marraine d’un championnat scolaire au Coliseum, dans ma ville Amiens où j’ai moi même remporté un championnat de France Universitaire dans ce même lieu et bien je ne peux qu’éprouver un grand sentiment de plaisir et de joie !
Votre avenir est-il toujours dans la Boxe française ?
Oui en tant qu’éducateur sportif, je vais continuer à entraîner, à mettre en place des projets sportifs autour de la Boxe Française. Ce serait pouvoir conjuguer sport et vie professionnelle.
Lionel HERBET