L’espoir demeure
Le Coliséum est à peine plein, environ 2 500 personnes, pour ce match 4 de la série des quarts de finale« play-off » contre le Gamyo d’ Epinal. L’enjeu est simple, Amiens, mené par trois manches à zéro, se doit impérativement de gagner ce soir afin de garder un tout petit espoir.
Au niveau ambiance, du côté des Amiens Fans, visiblement « l’homme au mégaphone » n’est pas présent, ou est « en grève » ; pour notre part, pas de problème, bien au contraire. En effet, le Coliséum nous a gratifié d’une ambiance comme jamais, du début à la fin du match, et cela sans jamais entendre d’injures, un peu trop présentes encore récemment.
1er tiers-temps : Les deux équipes, comme la veille, sont décidées à en découdre et le jeu est toujours aussi rapide, les attaques et contre-attaques se succèdent et le public, très rapidement, s’aperçoit que les picards n’ont pas dit leur dernier mot, et, de fait, s’investit en mettant une super ambiance.
Ce premier tiers verra trois prisons spinaliennes contre une samarienne, mais les gardiens, tous les deux dans le coup, ferment la porte. La fin du tiers est donc sifflée sur un score nul et vierge ; Amiens aura tiré 8 fois contre 9 pour le Gamyo.
2ème tiers-temps : On se souvient que mardi soir les Gothiques avaient eu un peu de mal à entrer dans cette deuxième période ; pas ce soir, bien au contraire, les picards impriment d’entrée une grosse pression, mais Epinal répond sans trembler, le jeu, très bien tenu par le corps arbitral, se déroule avec des charges intenses mais correctes, les équipes tireront onze fois au but chacune, Amiens connaîtra deux prisons contre une pour Epinal, mais une fois encore, les goalies ont dit « non ». Fin de cette période et toujours 0 à 0.
3ème tiers-temps : Le public est de plus en plus présent et soutient comme jamais son équipe, un bonheur… Cette période va voir le Gamyo un peu plus fringuant, même si les Gothiques ne se laissent pas impressionner. Epinal va tirer 11 fois à la cage contre 6 tirs pour Amiens. Les arbitres, sentant la tension du math vont sévir un peu plus : 5 prisons pour le Gamyo contre 4 pour les picards.
Cette fois-ci les gardiens ne pourront résister ; c’est d’abord le gardien d’Epinal qui doit s’incliner sur un tir de Joël Champagne à 48’41, (assistance de Tim Crowder et Grégory Béron), le public exulte, mais cinq minutes plus tard, c’est Mitch qui ne pourra rien devant Florian Sabatier, 53’22, (assistance de Kloucek et Moisand). En infériorité numérique alors qu’il ne reste que 3’ à jouer, les Gothiques tiendront le coup…. Contrairement à la veille où ils avaient « craquer » dans le money-time…
La fin de la période intervient donc sur un nouveau score nul, mais d’un but partout.
Prolongation : Ce sera donc les prolongations qui donneront le verdict.. Les dix minutes se dérouleront sur un rythme de plus en plus fou…. Le public est debout… Les picards tiennent et tireront 5 fois à la cage contre 3 tirs pour le Gamyo…. Un spinalien se retrouvera en prison, mais il ne reste que 22 secondes de jeu, trop peu pour réussir à concrétiser cette supériorité numérique… et on va avoir droit à la série de « fusillade »..
Tirs au but : Mitch – Hocevar, qui va emporter ce duel de gardien ? Le Gamyo ouvre le bal, mais se heurte une première fois à Mitch ; Tim Crowder ne tremble pas et fusille Hocevar qui ne peut que constater les dégâts. Mitch, en état de grâce, va écœurer les deux autres tireurs spinaliens ; et l’arrêt d’Hocevar sur le tir de Joël Champagne ne sera qu’épisodique…
C’est qui le plus fort : Mitch O’Keefe….
Savourons l’instant présent, les Gothiques ne sont pas morts, et l’espoir demeure, mais il reste trois matches à gagner… Croisons les doigts.
Patrick GRAUX