Amiens VS Dijon, jour de fête ou de défaite ?
Ce mercredi soir, le Coliséum n’est pas tout à fait plein, 2 847 personnes se sont massées pour assister à cette rencontre de la ligue Magnus, (plein, le Coliséum peut atteindre environ 3 400 spectateurs, places «debout» incluses) ; c’est tout de même une très belle affluence, comme à chaque match depuis le début de la saison ; on notera parmi le public pas moins de 750 collégiens, lycéens ou étudiants…
Première période :
Le match débute avec un impressionnant travail de sape des Gothiques, les tirs s’enchaînent sur la cage du goal dijonnais, pas moins de 22 tirs dans cette période. A peine 2’ de jeu et l’ex-amiénois Thomas Roussel va inaugurer le « cirage de banc », activité qui va être à l’ordre du jour pour les deux équipes ; Le jeu de puissance picard est installé, les tirs sur la cage font briller le cerbère adverse, mais sans résultat au niveau du panneau d’affichage. C’est ensuite Maslonka qui se trouve pris par la patrouille (8’12) pour « crosse haute » ; A nouveau, les picards mettent la pression sur le but des ducs, mais Pintanic répond « présent », et, contre le cours du jeu, alors que les ducs sont au complets depuis une seconde, c’est Yannick Riendeau qui, d’un tir puissant de la bleue, trouve la lucarne et Mitch ne peut que constater les dégâts, (assisté de Gutierrez et Roussel).
Le jeu reprend avec la même intensité, les tirs sur la cage dijonnaise continuent, mais, encore, sans inquiéter le gardien des ducs. Il ne reste que 3’ à jouer et, à nouveau, l’indiscipline des bourguignons va se concrétiser par l’envoie en prison d’un joueur pour « retard de jeu », faute bête s’il en est qui va se payer cash, il ne faudra que sept secondes à Joël Champagne pour crucifier Pintaric, (assistance de Tim et Paul Crowder). Pire pour les Ducs, à peine 35 secondes après l’engagement, Tim Crowder inscrit son premier but de la soirée, sur un caviar de Joël Champagne et permet aux picards de prendre l’avantage, (assistance également de Shane Luke). Il ne reste que 13 secondes dans ce tiers et c’est au tour de Romain Bault de rendre visite au gardien de prison, (charge contre la bande).
Les deux équipes sont renvoyées au vestiaire sur ce score de 2 buts à 1 pour les picards ; dans ce tiers, Amiens aura tiré au but 22 fois, pour 5 à Dijon, il faut espérer que cette relative inefficacité des samariens ne se paie pas en fin de rencontre.
Deuxième période :
En infériorité numérique, les picards vont céder devant ce diable de Yannick Riendeau qui, en un peu moins d’une minute, permet aux siens de revenir au score, (assistance de Jeslinek et Gutierrez). Le jeu s’équilibre ensuite, les contacts se font de plus en plus rudes, les arbitres ne bronchent pas…. Les picards ont tendance à accumuler les petites erreurs de défense et Maslonka va permettre aux ducs de prendre les devants, (assisté de Jeslinek et Wallen) ; en 5 tirs, les dijonnais auront scoré deux fois, répondant aux picards qui avaient scoré deux fois en une minute.
C’est ensuite une nouvelle prison amiénoise, à la 36’ de jeu, Kévin Bruijsten est puni pour « crosse haute », mais sans incidence. A peine 6’ à jouer dans cette période, et le public, vigilant, se met à gronder ; en effet, cela fait plus de 20 secondes que Dijon évolue à 6 joueurs sans pour autant attirer l’attention du trio arbitral ; réveiller par cette bronca, les zébrés du soir réagissent et pénalisent Dijon de 2’ pour « surnombre » ; décidément pas dans le coup, ils ne s’apercevront pas que l’entraîneur des ducs aura envoyé un joueur non présent sur la glace pour purger cette peine… bien joué monsieur l’entraîneur.
Les esprits s’échauffent, la pénalité dijonnaise n’a rien donné et c’est au tour d’un picard et d’un duc de « cirer » le banc, il ne reste que 2’ de jeu dans la période, une minute plus tard, c’est Björk qui prend 2 + 2 et Paul Crowder, 2’ ; les gothiques sont donc en supériorité numérique mais n’arrivent pas à concrétiser.
Fin de la période sur le score de 3 buts à 2 pour les Ducs, au niveau des tirs sur ce tiers, ça se resserre, 12 tirs pour Amiens contre 10 pour Dijon.
Troisième période :
Le début de cette dernière période voit Tim Crowder profiter du travail de Mitch Fillman et de Joël Champagne pour inscrire son deuxième but de la soirée et remettre ses coéquipiers à flot. Les arbitres qui n’ont pas semblé au mieux durant ce match se décident à sévir et les prisons des deux équipes vont connaître une période de surpopulation, à peine deux minutes de jeu et c’est 3 ducs contre 2 amiénois qui se retrouvent sur le banc, puis à nouveau, un joueur de chaque équipe et enfin un duc vient rejoindre ses collègues.
Ces pénalités auront le mérite de rappeler les deux équipes au jeu et permettront de « fermer la boîte à gifles ». Les attaques et contre-attaques vont se succéder, mais sans danger pour les gardiens.
Cette période se termine sur un score nul de 3 buts partout, (9 tirs pour Amiens contre 5 pour Dijon), on va avoir du rab…
Prolongation :
La prolongation débute et Greg Béron se voit offrir une occasion en or qu’il ne réussit pas à concrétiser ; Un peu plus d’une minute de jeu et Monsieur Rauline envoie Joël Champagne en prison pour « cinglage », étonnant quand on sait qu’en prolongation, il est d’usage de siffler les fautes dangereuses….Le public fait savoir au trio arbitral son sentiment ; Heureusement, cette pénalité n’aura pas d’incidence directe, mais 19 secondes après le retour du capitaine picard, Dijon arrache la victoire par un tir raz de glace qui trompe Mitch, (but de Jeslinek assisté de Ehrhardt).
Victoire donc des ducs par 4 buts à 3 ; le trio arbitral est raccompagné jusqu’au vestiaire par des chants de supporters, pour le moins injurieux : vraiment regrettable.
Même si les arbitres peuvent avoir semblé être dépassés par moment, ce n’est certainement pas eux qui ont fait perdre les gothiques et rappelons-nous : que ferions-nous sans arbitre… à part regarder la télé le soir… Méditons là-dessus !!!
Avec ces deux points perdus à domicile, face à une équipe dont le classement ne reflète pas le niveau, les picards conservent leur 7ème place avec 28 points ; Sachant que nous ne jouons pas cette fin de semaine, la place au classement n’est pas menacée compte tenu du nombre de points de nos poursuivants, cependant notre avance pourrait en pâtir.
Joël Champagne reste 2ème meilleur pointeur avec 31 points, derrière Maxime Lacroix (33 points), Paul Crowder pour sa part est 4ème avec 28 réalisations ; son frère Tim, absent un long moment, pointe son nez à la 15ème place, avec quatre autres joueurs, (18 points).
Au niveau gardien, Mitch reste à la 6ème place.
Prochain rendez-vous au Coliséum le 15 janvier à 20 heures pour recevoir les boxers de Bordeaux, mais au paravent, un déplacement périlleux à Brest, le 12 janvier attend nos gothiques.
Patrick GRAUX