Christophe Pélissier :
«Etre dans le temps de l’action et non, celui des lamentations »
Après les deux défaites contre les derniers du classement, Bastia et Epinal, l’entraineur de l’ASC, Christophe Pélissier attend que ses joueurs réagissent face à Strasbourg, ce vendredi à la Licorne.
Sonné, déçu et en colère. Christophe Pélissier a connu ces sentiments après la défaite (la troisième en quatre matches officiels) concédée vendredi dernier à Épinal. ( article sur la rencontre )
Sans faire table rase sur un passé récent, l’entraîneur amiénois n’entend pas verser dans le pessimisme.
Au contraire, il repart au combat et attend un réveil brutal de son équipe contre Strasbourg.
Christophe Pélissier :
« C’est vrai que nous vivons une période difficile, que notre effectif est restreint et que nous avons tiré beaucoup sur la corde. Maintenant, nous savons très bien qu’une saison de football est faite de bons et mauvais moments.
Nous sommes dans le dur. Il faut analyser la situation et nous interroger sur le fait que justement, nous soyons dans le dur afin de repartir de l’avant.
Nous avons un super match qui nous attend ce vendredi contre Strasbourg et nous n’avons donc pas le temps de nous lamenter. Nous devons être dans le temps de l’action et non dans celui des lamentations. «
Que faire pour s’en sortir ?
C-P : Le match contre Strasbourg arrive à pic. Si nous voulons exister, il nous faut réussir une grosse performance, face à cette armada. Nous n’avons pas d’autre choix que celui de montrer les valeurs de combat que nous avons un peu oubliés et qui nous font défaut, ces derniers temps.
Nous avons souvent été battus dans les duels, dans les impacts et il nous faut reprendre toutes ces valeurs.
Justement, est-ce qu’on s’aperçoit que ces valeurs, disparaissent peu à peu ?
C-P : Non, parce que dans la semaine précédente, nous avons eu des séances de qualité. Mais sur le terrain, en match, il peut arriver que dans l’adversité, certains joueurs se construisent ou s’effondrent.
En ce moment, dès que nous connaissons un petit coup dur dans un match, c’est ce qui se passe. Nous l’avons vu à Epinal. Nous menons au score mais nous perdons Thomas Monconduit. Alors, mentalement, les joueurs ont baissé de pied. C’est difficile à identifier. Nous avons failli sur des valeurs qui faisaient la force du groupe depuis le début de saison.
« Il faut prouver sur le terrain que vous êtes supérieurs. »
Strasbourg restant sur une défaite contre Bastia,on doit donc s’attendre à un match aux couteaux?
C-P : C’est vrai que dans ce match, les deux équipes ont besoin de se faire pardonner. A nous de démontrer des valeurs qui vont rendre la tâche difficile à nos adversaires. J’ai souvent déclaré ces derniers temps que, dans ce championnat, il ne faut surtout pas croire que certaines équipes sont faibles. Elles ont toutes des qualités. Bastia l’a démontré contre nous et Strasbourg. Arrêtons de dire et de penser que des équipes sont supérieures à d’autres sur le papier.
Il faut prouver sur le terrain que vous êtes supérieurs.
Cela fait deux matches durant lesquels nous ne prouvons pas, que nous sommes une équipe de qualité. Nous avons subi deux défaites en affichant des lacunes sur le plan mental qui nous interpellent.
« Si votre adversaire a plus d’envie, il va vous battre »
Vous avez parlé de révolte ?
C-P : Tout à fait !
Il faut que certains joueurs se mettent dans la tête que la chance que nous leur avons donné de se remettre dans le haut niveau; la confiance que nous leur avons témoigné au niveau du club et du staff, qu’ils nous nous démontrent qu’ils en sont dignes.
Qu’ils ne se cachent pas, qu’ils prennent leurs responsabilités ! De notre côté, il n’y a aucun souci. Nous prendrons nos responsabilités.
C’est vrai que ces derniers temps, ce groupe était privé d’un leader mais ceux qui jouent doivent afficher plus de hargne et de volonté pour s’imposer.
Dans ce groupe, il n’y a pas de tricheur. C’est un groupe qui vit bien et travaille bien. Mais dans le match, je le répète, il faut plus de hargne et de conviction.
Dans le football, il y a des bases et des fondamentaux sur lesquels, on ne peut pas déroger. Je n’ai rien inventé. Si votre adversaire a plus d’envie, il va vous battre. C’est ce que je reproche aux joueurs sur le match d’Epinal. Nous l’avions en main. Les joueurs sont conscients de leur faillite. Ils ont l’occasion d’affronter l’armada du National, Strasbourg qui a une équipe pour monter. Nous allons pouvoir nous mesurer à elle et j’espère que nous allons lui rendre la tâche ardue. Et que les joueurs offriront à leurs supporters, un Noël avant l’heure.
Lionel HERBET