Invité de la Tribune des Sports, l’émission de France Bleu Picardie, lundi soir, Christophe Pelissier est revenu sur la période compliquée actuellement traversée par l’Amiens SC. Alors que les Amiénois n’ont plus gagné le moindre match depuis le 13 décembre, le technicien amiénois doit également faire face à des rumeurs relayées dans la presse nationale à propos de potentielles dissensions au sein de son vestiaire.
« J’ai demandé aux joueurs si j’avais Alzheimer »
Si Christophe Pelissier a concédé que la période actuelle n’était « jamais facile à vivre », il refuse pour autant de « tomber dans le catastrophisme ou la sinistrose et relativiser ces défaites ». « On dit toujours qu’après la pluie vient le beau temps, j’espère que le soleil va vite revenir », poursuit l’entraîneur amiénois en pleine tempête depuis, samedi dernier. En cause, un article paru dans le quotidien L’Equipe qui évoque des plaintes des cadres après l’élimination contre le Paris Saint-Germain (0-2, quart de finale de la Coupe de la Ligue) et une rupture consommée entre les historiques et ceux arrivés, l’été dernier. « J’ai demandé aux joueurs si j’avais Alzheimer », a ironisé à ce sujet Christophe Pelissier. S’il réfute ces allégations, l’entraîneur de l’Amiens SC n’a pas nié la mauvaise passe actuellement traversée par son équipe : « On est à la lutte, on sait que l’on sera très certainement jusqu’à la dernière journée pour obtenir notre maintien. On n’est pas décroché mais il faut que l’on améliore notre rendement dans la zone offensive, c’est là que se sont les différences. »
Une différence que l’Amiens SC n’avait pas réussi à faire lors de la rencontre face à Lyon (1-2), le 9 décembre dernier, un match référence aux yeux de Christophe Pelissier : « Une victoire pouvait nous propulser à la sixième place et en trois minutes on passe de trois à un puis à zéro point. Je ne sais pas si c’est un tournant de la saison mais ce revers a cassé une dynamique incroyable. » Depuis, Amiens n’a plus inscrit le moindre but en championnat, concédant par la même occasion trois défaites et passant ainsi de la onzième à la seizième place. Malgré cela, l’entraîneur amiénois garde confiance en son groupe et assure avoir eu des commentaires positifs de la part de son homologue niçois, samedi dernier : « On reste une équipe difficile à manœuvrer, notamment parce que les attaquants font un gros travail défensif ». Septième défense du championnat, Amiens dispose effectivement d’une base lui permettant d’espérer le maintien, à condition néanmoins que l’attaque se remette en route afin de renouer avec la victoire.
Pelissier confirme pour Mendoza et Kayode
Pour y parvenir, Christophe Pelissier compte toujours sur l’arrivée deux joueurs, un milieu excentré et un attaquant de pointe. Si l’arrivée de John Mendoza ne dépend plus que de la réception du certificat international de transfert du joueur, l’ancien entraîneur de Luzenac a également confirmé l’information délivrée en exclusivité par nos soins, samedi soir, à savoir le fort intérêt à l’égard d’Olarenwaju Kayode, l’avant-centre appartenant à Manchester City. « John Mendoza s’entraîne avec nous. Maintenant, on recherche des profils de vitesse mais quand on a notre masse salariale on doit également faire des paris, avoue Pelissier. Kayode est un profil intéressant, on l’avait déjà regardé dès le mois de juin mais il avait déjà signé à Manchester City. Maintenant, c’est un joueur qui joue peu mais honnêtement les joueurs qui jouent à un niveau équivalant à la Ligue 1 ne viennent pas à Amiens. » Au-delà de la nécessite de se renforcer, Amiens va surtout devoir garder intact son effectif actuel.
« Lors du stage en Espagne, aucun joueur ne m’a dit qu’il souhaitait partir », assure l’entraîneur amiénois qui reste malgré tout prudent après l’épisode Tanguy Ndombélé, en août dernier. En fin de contrat en juin prochain, Bakaye Dibassy suscite les convoitises de nombreux clubs étrangers et pourrait quitter la Picardie en cas d’offre intéressante. La problématique est sensiblement la même pour Gaël Kakuta, toujours son contrat avec le club chinois d’Hebei Fortune, dans le collimateur de plusieurs formations de premier rang, dont l’OGC Nice. « On a fait une première partie de saison remarquable durant laquelle des joueurs se sont illustrés. Certains sont donc un peu attaqués (ndlr : courtisés) parce que c’est facile d’attaquer des joueurs d’Amiens, se désole un Christophe Pelissier qui a avoué avoir également été sollicité cet hiver. Le staff sent très bien que le vestiaire est mouvant alors que l’on a besoin d’un effectif très fort pour pouvoir s’en sortir ».
Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr