HOCKEY-SUR-GLACE : Des festivités lancées avec succès !
La période de célébration des 50 ans des Gothiques a débuté, ce samedi, avec une soirée de gala. Au programme, un match de préparation de l’équipe de France, en marge du Mondial qui s’ouvrira le 6 mai prochain, et une opposition entre les anciennes gloires du club amiénois.
La Suisse remporte la première bataille
Même si Nicolas Leclerc et Rudy Matima, appelés pour faire le nombre à l’échauffement, n’ont pas pris part à la rencontre, les choses sont parfois bien faites dans la vie. Dave Henderson, désormais sélectionneur de l’équipe de France de hockey-sur-glace mais aussi ancien joueur et entraîneur des Gothiques, a entamé la campagne de préparation du Mondial parisien à Amiens, ce samedi. Un véritable symbole et très certainement l’événement idoine afin de lancer dignement les festivités d’un club fêtant son cinquantième anniversaire. Confrontés à la Suisse, qu’ils retrouveront le 9 mai prochain à Paris, les coéquipiers de Kévin Hecquefeuille se sont inclinés au terme d’une rencontre rythmée et animée pendant deux tiers-temps (3-4).
Rapidement pris à froid à la suite d’un éclair de Suter (0-1, 0’36, ass. Praplan), les Français subissaient le pressing helvète et éprouvaient donc des difficultés pour sortir proprement le palet de leur zone défensive. Le salut tricolore venait finalement du power-play, principale satisfaction de la soirée. « Nous avions un déficit dans ce domaine, l’an passé, rappelle Dave Henderson. Je suis satisfait que le jeu de puissance ait aussi bien marché, ce soir. Nous avons travaillé sur cet aspect à l’entraînement et même si tout n’est pas encore parfait, il y a un réel progrès. » Profitant d’une double supériorité, Kevin Hecquefeuille servait parfaitement Meunier qui obtenait l’égalisation (1-1, 15’52, ass. S. Da Costa, Hecquefeuille). La première partie du deuxième tiers était semblable au premier. Le deuxième but français, toujours en supériorité, inscrit par Claireaux (2-2, 25’25, ass. Valier, Hecquefeuille) répondait à une nouvelle réalisation précoce de Praplan côté suisse (1-2, 20’19, ass. Romy).
Marquée par des erreurs individuelles, cette fin de deuxième période s’avérait riche en buts. A la suite d’une perte de puck en zone neutre, Loeffel prenait le couloir afin d’aller battre Quemener, le cerbère tricolore, en un-contre-un (2-3, 29’19). Sur le quatrième power-play de la partie, l’équipe de France parvenait à faire son retard grâce à l’opportunisme de Claireaux, plus prompt que tout le monde au rebond (3-3, 32’55, ass. Fleury, S. Da Costa). Malheureusement pour Dave Henderson et Pierre Pousse, le duo d’entraîneurs français, leurs joueurs offraient un ultime et décisif cadeau aux attaquants helvètes. Incapable de sortir le palet de sa zone défensive, Meunier finissait par en perdre la possession. Au bout de la chaîne, Almond poussait le puck au fond des buts de Quemener, auteur d’un premier arrêt décisif mais insuffisant face à Herzog (3-4, 37’58, ass. Herzog, Herren).
L’ultime tiers étant sevré de but, les deux équipes se séparaient – non pas sans une certaine animosité – sur un score favorable aux Suisses. Un revers anecdotique en cette phase de préparation visant à amener les Français au maximum de leur potentiel physique, tactique et psychologique le 6 mai prochain, date de leur premier match face à la Norvège.
Amiens triomphe à nouveau !
Bien que 3127 spectateurs aient pris place autour de la glace du Coliseum pour le match de l’équipe de France, l’ambiance est vraiment montée d’un ton au moment du premier acte concret de la célébration des 50 ans du club amiénois. Et pour cause, un match d’exhibition (ndlr : deux fois dix minutes), opposant les joueurs ayant fait la légende du hockey à Amiens, a ravivé le souvenir d’un glorieux passé. Des frères Rozenthal à William Fourdrain en passant par Jonathan Zwikel, Karl Dewolf ou encore Antoine Richer, le gratin du hockey amiénois avait répondu à l’invitation lancée par le club.
Emmenés par le duo William Foudrain-Maurice Rozenthal, les Gothiques « blancs » ont dominé les « noirs » de Sacha Kalisa et Elie Marcos (6-5), le tout sous le regard amusé de François Désérable, ancien président du club, ou encore de Dave Henderson, entraîneur de l’équipe championne de France en 1999. Animé par Antoine Barège et Eric Normand, plus chambreurs que jamais, ce moment de nostalgie et de retrouvailles a conquis un public debout et hilare devant le spectacle proposé par ces « vieilles » lames du hockey amiénois. Anciens joueurs comme fans inconditionnels ont ensuite poursuivi les retrouvailles au bar de la patinoire, où les souvenirs de chacun étaient au cœur des discussions.
Un parfum particulier enivrait la patinoire et les couloirs du Coliseum, samedi soir. Celui du plaisir de renouer avec le passé, tout en espérant des lendemains de nouveau couronnés de succès. L’avenir appartient désormais à Mario Richer et Anthony Mortas, actuellement à la recherche des successeurs des champions de France 1999 et 2004.
Romain PECHON