FOOTBALL : Jordan Lefort : « Cette prolongation est une marque de confiance »
Titulaire depuis le début de saison, alors que le club souhaitait le prêter durant l’intersaison, Julien Lefort apprécie plus particulièrement la signature de sa prolongation de contrat. Lié avec l’Amiens SC jusqu’en 2018, le défenseur central entend profiter pleinement de cette chance qui lui a été offerte d’évoluer au niveau professionnel.
GAZETTE SPORTS : Au début de saison, vous n’aviez sans doute pas imaginé prolonger à l’Amiens SC au mois d’octobre…
Je ne m’en rends pas encore totalement compte dans le sens où je devais partir au début de saison. Aujourd’hui, je prends chaque match comme des bonus, parce que si les choses avaient évolué comme c’était prévu je ne serais pas là aujourd’hui. Maintenant, je pense l’avoir mérité sur le terrain. Cette proposition de prolongation est une marque de confiance et je suis content de prolonger à Amiens, club où j’ai achevé ma formation.
Depuis le début de saison vous évoluez dans l’axe de la défense, y êtes-vous plus à l’aise qu’à gauche ?
Je suis plus à l’aise dans l’axe parce que j’ai été formé à ce poste-là. J’ai évolué dans l’axe dans mes anciens clubs puis lors de mon arrivée à Amiens. Ensuite, on m’a demandé de jouer à gauche, je me suis adapté à plusieurs reprises, mais je suis clairement plus à l’aise et je prends plus de plaisir dans l’axe.
Vous avez entamé la saison dans quel état d’esprit, sachant que le club souhaitait vous prêter ?
Je n’avais aucune pression, on était encore en période de mercato, selon les bruits qui couraient ils devaient encore recruter un défenseur central, je n’avais donc rien à perdre. C’était la première fois de ma vie que je jouais des matches de Ligue 2, ce n’était donc que du positif, j’ai joué libéré et cela semble avoir marché.
A vos yeux, quelles sont vos principales qualités ?
Je pense avoir des qualités de course avec une grosse capacité physique et athlétique afin de répéter les efforts. Après, il reste des points à améliorer comme les duels aériens, je tente aussi de relancer propre quand je le peux. J’ai aussi d’autres points à travailler mais j’ai la chance de jouer aux côtés de Khaled Adenon qui est un joueur d’expérience qui m’apporte beaucoup. Jouer à ses côtés facilite beaucoup de choses. Il a joué en Ligue 1, il a évolué au plus haut niveau international, jouer avec lui facilite les choses.
Vous aviez des pistes en National lors du mercato estival…
J’avais des pistes en National, effectivement, mais ça ne s’est pas fait d’un point de vue salaire ou infrastructures. Par la suite, on est arrivé à la veille du début du championnat, je n’écoutais donc plus personne, ma priorité était le club auquel j’appartenais et finalement je suis resté.
Pensez-vous avoir gagné un statut de titulaire ?
Le coach a confirmé que rien n’était acquis, de mon côté je travaille pour garder ma place. On me dit de jouer, je joue que je sois titulaire indiscutable ou pas. Quand on me demande de jouer, je joue et je ne me projette pas au-delà du match que je suis amené à jouer.
Vous êtes l’un des symboles de ce bon début de saison de l’Amiens SC, jusqu’où l’équipe peut-elle aller ?
Le premier objectif reste le maintien, quand on aura les 42-43 points on sera déjà soulagés. La saison est longue, si on a les moyens d’aller titiller au-dessus on ne va pas s’en priver. On a montré depuis le début de saison, notamment contre des gros clubs comme Reims, Strasbourg et Lens qu’on pouvait les regarder dans les yeux, on a livré de belles performances contre ces clubs. Donc si on arrive à rester dans le haut de classement on ne se gênera pas.
A l’instar d’autres joueurs de l’effectif, on a le sentiment que vous prenez pleinement la mesure de ce championnat moins physique et resserré que le National, partagez-vous ce point de vue ?
C’est un championnat complètement différent, c’est beaucoup plus tactique. Les ambiances de Ligue 2 nous donnent également plus envie. Quand on va jouer à Lens, c’est autre chose que d’aller jouer dans un petit stade de National. Personnellement, à mon poste et en Ligue 2, je me sens plus à l’aise. Même si la prime à l’erreur n’existe pas en Ligue 2, on la paye cash, je suis bien placé pour le savoir avec ma mauvaise relance contre Reims. Je manque ma relance et on prend un but sur le corner qui suit. Ce n’est pas la première erreur et ce ne sera surement pas la dernière, ce sont les risques du défenseur et on est encore plus exposés à cela en Ligue 2. Quoi qu’il en soit, c’est sûr que l’on prend beaucoup plus de plaisir à jouer des matches de Ligue 2 que de National.
Propos recueillis par Romain PECHON