HOCKEY-SUR-GLACE : Le bonheur ça se vit, mais ça se raconte aussi…

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Historique, magnifique, incroyable, les adjectifs ne suffisent plus pour décrire le succès amiénois en finale de coupe de France. Mais ceux qui en parlent le mieux ce sont les principaux acteurs de cette victoire…

Cette rencontre les Gothiques l’ont emportée au terme d’un scénario incroyable qui avait vu les Lyonnais égaliser à 2 secondes du coup de sifflet final. Un épilogue dramaturgique pour le président Patrick Lettelier qui a vécu les derniers instants « très difficilement comme tous les amiénois », qualifiant même ses joueurs de « Rois du suspens ». Pour Paul Lhotellier, président du club des Bâtisseurs « il y avait tout dans ce match, avec des émotions jusqu’à la dernière seconde où tout aurait pu basculer ».

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La victoire d’un groupe

Finalement, ce sont bien les Amiénois qui l’ont emporté en prolongation, grâce à Tommy Giroux. La victoire de l’abnégation, la victoire d’une équipe avec un grand « E » : « C’est là où on voit que l’équipe a du caractère, c’est ce que les coachs essaient de nous mettre dans le cerveau depuis 2 ans. Beaucoup d’équipes auraient abandonné après avoir pris le deuxième but, mais nous on est remonté sur la glace et on est allé chercher ce qu’on voulait avoir ce soir c’est à dire la victoire », lançait Jérémie Romand après la rencontre.

Les gars sont prêts à se sacrifier, à être blessés pour 2-3 mois juste pour ne pas prendre un but

Même constat pour Henri-Corentin Buysse, admiratif devant la combativité de ses partenaires : « L’équipe a du caractère, on travaille énormément… J’ai dû faire pas mal d’arrêts ce soir, mais je pense que les gars réunis, ils en ont fait encore plus que moi. Ça montre le caractère d’un groupe, les gars sont prêts à se sacrifier, à être blessés pour 2-3 mois juste pour ne pas prendre un but ».

Et à ceux qui pouvaient regretter la non-présence des gros du championnat, Jérémie Romand avait un petit message pour eux : « Ce soir c’était la folie dans les gradins, sur la glace aussi, les deux équipes ont vraiment tout donné, et même si les favoris du championnat ne sont pas là, personnellement je m’en fiche, moi je rentre avec la coupe ! »

Un trophée 15 ans après…

Pour les deux natifs d’Amiens, Henri-Corentin Buysse et Romain Bault, cette victoire en coupe de France permet aussi d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du club : « C’est ce que je disais à tout le monde l’an dernier lorsque l’on était en playoffs : l’histoire du club d’avant c’est terminé, c’est nous qui écrivons la nouvelle et c’est ce que l’on a fait cette année », nous disait le portier picard.

Franchement c’est plus qu’une équipe, c’est une famille !

Tandis que l’enfant du club, Romain Bault, reconnaissait qu’une certaine pression disparaissait avec ce titre « C’est génial, c’est une pression en moins sur les épaules, c’est vrai que ça nous tenait vraiment à cœur de ramener cette coupe. On a fait le boulot et rentrer dans l’histoire d’un club, c’est toujours important ». Les deux comparses amiénois déclaraient ensuite leur flamme à ce groupe et au club : « Super content aussi pour Henri, Axel, tous les Amiénois, nos copains, les étrangers, on a fait un sacré boulot, c’est le cas de le dire, franchement c’est plus qu’une équipe, c’est une famille ! » lançait le numéro 7 amiénois, tandis que le MVP du Final Four, Henri-Corentin Buysse ajoutait :  « Avec Romain on était à l’hôtel ensemble, ce maillot on l’aime et on avait envie de ramener un truc au club ».

Une joie immense

Après la rencontre, Tommy Giroux et Félix Plouffe étaient comblés de bonheur et ne cessaient d’associer les supporters à ce succès « Ecoute c’est incroyable. Honnêtement tu sais pour moi cette année c’était la première année professionnelle et je pense que de vivre ça avec le groupe de joueurs qu’on a, l’alchimie qu’on a, il n’y a rien de plus beau au monde, rien de plus fun. Je suis content aussi pour tous les partisans, derrière nous qui nous ont supporté, ils sont venus nous encourager à Bercy, et ça aussi c’est la récompense au bout du compte, c’est à eux aussi, c’est indescriptible comme moment. Il n’y a rien de plus beau que ça, qu’une victoire d’équipe », reconnaissait Félix Plouffe la voix pleine d’émotion.

Ça fait tellement plaisir de voir les partisans heureux comme ça

Pour Tommy Giroux, buteur héroïque durant cette finale, les Amiénois présents dans les gradins ont été d’un soutien incroyable : « Ça fait tellement plaisir de voir les partisans heureux comme ça, ils font partie de l’équipe comme nous tous, ils nous ont permis de l’emporter, et nous sommes fiers de l’avoir fait pour eux. On entendait juste eux, quand les autres équipes marquaient, il n’y avait pas beaucoup de bruit, mais il y avait les huées de nos fans. Ils nous donnaient de l’énergie, ça a fait la différence en partie. »

La récompense d’un travail de longue haleine

Tous les acteurs de ce succès s’accordaient à dire que ce trophée était le fruit d’années de travail, de passages difficiles, de dur labeur, aujourd’hui récompensées, comme nous le confiait Paul Lhotellier : « Ça fait tellement d’années où on a vécu le succès, l’échec, le travail, le travail, le travail, et c’est incroyable que ça se termine par un match comme celui d’aujourd’hui avec des émotions jusqu’à la dernière seconde».

C’est vraiment un ensemble et c’est ce qui est magnifique dans l’histoire

La performance des joueurs est magnifique, mais le travail de l’ombre des Bâtisseurs est à mettre en avant « C’est vraiment la suite d’un travail long qui a été fait avec des actionnaires, qui se sont accrochés, qui se sont serrés les coudes. C’est un travail d’équipe avec des actionnaires et des propriétaires, avec les collectivités, avec les coachs et les supporters, c’est vraiment un ensemble et c’est ce qui est magnifique dans l’histoire » reconnaissait encore le président du club des Batîsseurs.

Pour Romain Bault il est désormais temps de profiter de toute la magie qui entoure ce beau succès  : « C’est sûr que l’on a eu un début de saison compliqué, et  là c’est juste magnifique de pouvoir lever cette coupe. Aujourd’hui on va profiter et c’est juste magique ! »

 

Le temps d’un week-end, la magie s’est donc emparée de Bercy, la magie d’une équipe, d’un groupe, d’une multitude de supporters, qui ensemble, ont participé à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire des Gothiques. Après Bercy, laissons maintenant la magie s’emparer du Coliseum…

Quentin Ducrocq

Crédits photos Leandre Leber

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