A sept journées du terme de la saison, Christophe Pelissier est conscient que son équipe est en mesure de décrocher un maintien historique en Ligue 1. Confiant sans pour autant être suffisant, le technicien samarien s’est livré sans concessions afin de souligner l’état d’esprit qui règne au sein de son vestiaire.
Même si l’enjeu est différent cette saison, vous avez déjà disputé des matches couperets la saison dernière pour obtenir la montée en Ligue 1. Est-ce une chance de pouvoir s’appuyer sur cette expérience ?
L’année dernière, on avait su très bien aborder ce sprint final. On a l’idée d’être concentré sur ce que l’on doit faire, sur notre projet de jeu et non pas sur le résultat qui va en découdre. C’est ma philosophie et c’est ce que j’essaie d’inculquer aux joueurs. Tout le monde sait qu’il faut gagner, Patrice (Garande) doit dire la même chose à son équipe. Dire cela, c’est mettre une pression négative. Maintenant, avec le staff, on réfléchit à comment mettre en difficulté cette équipe de Caen. On verra si on est, un, capable de le faire et si, deux, on a l’efficacité et la réussite qui vont avec une dynamique un peu positive pour remporter ce match.
La victoire à Lille a-t-elle changé des choses dans l’attitude des joueurs ?
Après une victoire, on voit toujours plus de sourire à l’entraînement et de qualité au niveau des séances. C’est indéniable mais cela fait quelque temps que l’on sait que le groupe a pris conscience de l’enjeu. A la fois conscience de l’enjeu et aussi que l’on n’était pas inférieur à bon nombre d’équipes quand on jouait notre jeu, que l’on pouvait aussi se lâcher et battre bon nombre d’équipes. Ce complexe d’infériorité, qu’il y avait peut-être, a disparu au sein du vestiaire.
C’est bon signe à quelques journées de la fin…
Quand on a peu de joueurs qui ont l’expérience du haut niveau, que l’environnement extérieur tremble après trois mauvais résultats, cela fait trembler l’ensemble du vestiaire. C’est humain mais il a fallu, avec le staff, s’atteler à garder notre sérénité et confiance en la force de notre effectif. Il a fallu ancrer dans la tête de nos joueurs qu’en étant à notre niveau on était une équipe difficile à bouger. En plus, quand on est sur une dynamique positive, on a la réussite qui va avec. On dit que la réussite sourit aux audacieux, on a donc choisi de l’être.
Ce complexe avait disparu avant Lille ?
Oui, cela date de quelques semaines. Sur la saison, on nous a peut-être vus un peu trop beau à la trêve, on s’est donc nous-mêmes vus un peu trop beau. On a cru que ce serait facile. A contrario, en février on a su rectifier le tir quand tout le monde nous voyait un peu moins bien. Cela fait partie de l’expérience et cela prouve que ce groupe a envie de faire les choses ensemble.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr