Alors que l’ESTAC a doucement mais sûrement glissé dans la zone rouge, après un début de saison prometteur, Jean-Louis Garcia, son entraîneur, n’y va pas par quatre chemins : cette rencontre face à Amiens est déterminante dans la course au maintien.
En crise de confiance
« On a un match très important à jouer. On peut même l’appeler « capital » dans la lutte pour le maintien, il ne faut pas se le cacher, assène l’entraîneur troyen. On est enthousiaste à l’idée de jouer un match comme cela. Notre objectif de début de saison était très clair : le maintien en Ligue 1. Toutefois, les Aubois se retrouvent dans une position particulièrement inconfortable au moment d’aborder cette rencontre. Dix-huitième et barragiste, les Aubois n’ont pas d’autre choix que de l’emporter pour rester dans la course. « Lorsqu’on joue ce type de match à ce moment-là de la saison, ce n’est absolument pas un constat d’échec, réfute Garcia. C’est une opportunité de réaliser ce pour quoi on a travaillé toute l’année, c’est-à-dire aller chercher le maintien. »
Pour aller au terme de cette mission, Troyes devra néanmoins retrouver son efficacité offensive, notamment loin de ses bases. « On a l’occasion de stopper une série longue et très peu positive à l’extérieur, reconnaît-il. On a aussi une disette sur le plan offensif mais on espère que cela va basculer. On veut garder confiance en nous, on veut garder un bel optimisme. Il y a quelque temps encore, on était capable de marquer des buts et de faire mal à un adversaire. » Dont Amiens, certes battu sur la plus petite des marges au match aller (1-0) mais réellement dominé dans tous les compartiments du jeu sur l’ensemble de la partie.
Un must win pour Troyes
Invaincu en championnat sur les trois derniers matches opposant les deux formations, Troyes pourrait bien profiter de cet affrontement pour se relancer et par la même occasion porter un coup à un concurrent direct. « On joue un vrai rival mais avec beaucoup de loyauté, parce qu’on s’entend bien. C’est une équipe qui nous ressemble et c’est un promu, commente Garcia au sujet d’Amiens. On se retrouve dans les huit derniers matches (ndlr : neuf avec celui-ci) et on sera à la bataille avec Strasbourg et Amiens, les deux équipes avec lesquelles nous sommes montés, l’an dernier. » Et si la finalité avait été heureuse pour ces trois clubs l’an dernier, il est fort possible que l’un d’entre eux fasse grise mine en mai prochain.
Pour éviter d’être celui-ci, Troyes compte bien venir prendre des points en Picardie avant de vivre une ultime trêve internationale qui marquera le dernier moment de break d’ici la fin de saison. « Il y a un gros match à jouer, les deux équipes vont l’aborder pour le gagner. Un match nul ne serait un excellent résultat pour aucune des deux équipes, considère l’entraîneur de l’ESTAC. C’est un vrai bon match de football, avec un véritable enjeu. » Un enjeu d’autant plus grand pour Troyes, qui ne peut pas se permettre de laisser filer de nouveaux points. Effectivement, si Amiens vise bien évidemment la victoire, un match nul pourrait également faire ses affaires puisqu’il permettrait de maintenir à distance l’actuel barragiste.
A l’inverse, Troyes se retrouve face à une obligation de résultat, au risque sinon de se retrouver déjà distancé à huit journées du terme.
Romain PECHON
Crédits photo : PanoramiC