FOOTBALL : Christophe Pelissier dédramatise l’enjeu

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Martelé depuis le début de semaine, le mot d’ordre du vestiaire amiénois est clair : la rencontre contre Toulouse est tout sauf un grand rendez-vous de la saison du promu. Interrogé à ce sujet, ce vendredi en conférence de presse d’avant-match, Christophe Pelissier n’y est pas allé par quatre chemins, réglant au passage ses comptes avec certains observateurs.

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Plus aucune marge

Dix-septième, à égalité avec Angers, l’actuel barragiste, Amiens n’a plus la moindre marge sur la zone rouge. Alors que se profile Toulouse, quinzième avec un point d’avance sur les Picards, Christophe Pelissier a tenu à dédramatiser l’enjeu du match. « Il reste 39 points à prendre. Les gens ont beau raconter qu’il faut prendre les points maintenant car on ne sera pas capable de les prendre en fin de saison, je ne suis pas du tout dans cette optique-là. Si on prend trois points demain et qu’on perd tout derrière, cela ne servira à rien, glisse l’entraîneur samarien. Il y a certes un match important, on ne va pas se masquer son importance, mais après ce match il y aura encore 36 points à prendre. La pression est plus sur Toulouse que sur nous. Nous sommes à notre place, les gens autour du club ne mesurent pas la difficulté de la Ligue 1. »

Une difficulté qui a vraiment rattrapé l’Amiens SC depuis plus de deux mois. Avec une seule victoire en dix matches et sept buts marqués sur cette même période, le bizut est à la recherche d’un second souffle mais pas forcément d’une nouvelle approche. « C’est facile de dire qu’il faut gagner. Maintenant, mon rôle est de trouver comment faire, la question est de savoir ce que l’on essaie de faire pour y parvenir. C’est la raison pour laquelle je parle de contenu, enchaîne Pelissier. Il y a des matches que l’on a perdus alors que l’on était dans ce qu’il fallait faire. Contre Saint-Etienne, la défaite est logique parce que l’on ne propose rien. A Bordeaux, j’ai revu le match et je continue de penser que, même à 3-0, cela ne tient pas à grand-chose. Cela tient à de la rigueur et à de l’efficacité défensive et offensive. Il ne faut pas jouer les girouettes, il faut avoir une ligne directrice et s’y tenir. »

A la recherche du bon équilibre

Sans pour autant renier sa philosophie de jeu, Christophe Pelissier se montre pour le moins pragmatique : « Je ne dis pas à mes joueurs que je me fiche du résultat et que seul le beau jeu compte. Ce qui m’importe, c’est l’efficacité. Sur la durée, je pense que l’on y arrivera en proposant quelque chose dans le jeu. Toutefois, à l’heure actuelle, il faut impérativement que l’on soit plus efficace sans pour autant se renier dans ce que l’on fait. » Ainsi, l’entraîneur de l’ASC réfute la thèse selon laquelle il a abordé la rencontre à Bordeaux avec une approche défensive. « Cela faisait quatre ou cinq matches à l’extérieur que l’on perdait 1-0 sans quasiment se procurer de tirs. J’ai donc mis une défense à cinq pour attaquer différemment et on a tiré 19 fois au but à Bordeaux, note-t-il. On leur a posé des problèmes avec ce système. Il peut être remis en place sur des moments de match ou des rencontres. »

Qu’importent les discours et les tactiques, Amiens doit avant tout (re)trouver le bon équilibre, aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Et si cela passe forcément par des résultats positifs, ce sursaut sera impossible sans une grande sérénité face aux commentaires et critiques, qui se veulent avant tout constructifs. Car si les points de vue peuvent être divergents, la volonté de voir Amiens se maintenir en Ligue 1 est commune.

Romain PECHON

Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr

Publié par La Rédaction

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