Emmanuel Bourgaud aborde ce duel contre son club formateur avec beaucoup d’envie et d’enthousiasme. S’il garde un bon souvenir de son passage au SCO – une équipe pour laquelle il a beaucoup de respect – le milieu de terrain amiénois se montre tout de fois revanchard et désireux de prouver son réel niveau.
Selon vous, comment voit-on Amiens à Angers ?
Ils se disent que l’on est une équipe difficile à manœuvrer. On a les mêmes caractéristiques et on ne lâche rien. La saison dernière, ils ont gagné beaucoup de matches dans les dernières minutes, c’était vraiment leur force. Cette année, on ne lâche rien de la première à la dernière minute. Angers, à domicile, c’est très difficile à manœuvrer. Ils mettent beaucoup d’intensité, ils gagnent beaucoup de duels et ils se montrent efficaces sur coups de pied arrêtés. Il faudra se montrer très vigilant.
Pensez-vous qu’ils sont sous pression ?
Comme tout club proche de la zone rouge. Ils vont certainement entamer le match très fort, il faudra être vigilant d’entrée de jeu.
De votre côté, il faut enrayer la dynamique négative à l’extérieur…
C’est vrai que l’on n’a pas gagné depuis Metz, où on avait mis les bons ingrédients. Il était peut-être ne manque de confiance, ce sera sans doute la même chose contre Angers, qui est derrière nous au classement. Quoi qu’il en soit, notre volonté est de les laisser à distance. Angers a signé deux victoires contre Dijon et Troyes. Ce ne sera pas simple mais on veut vraiment les mettre à distance.
Ressentez-vous les bienfaits de la victoire après ce succès contre Guingamp ?
Cela fait du bien, surtout après la mauvaise série que l’on a eu. On avait déjà fait un match nul cohérent contre Montpellier, et on a su confirmer contre Guingamp. Pour la suite, il faudra se baser sur l’état d’esprit affiché sur ces deux matches et l’efficacité viendra. On a su marquer quatre buts sur ces deux matches, espérons que cela puisse continuer.
Aviez-vous perdu un peu confiance avant ces deux matches, notamment d’un point de vue offensif ?
On restait costaud défensivement et on se procurait des occasions à l’extérieur. Il manquait juste cette petite réussite. On a persévéré contre Montpellier et Guingamp et on a su se montrer très efficaces contre Guingamp.
Entre les rumeurs, le mercato et le récent faux départ d’Harrison Manzala, comment vivez-vous ce mois de janvier animé ?
On ne fait pas trop attention à tout ça, on se focalise sur nos entraînements. S’il doit y avoir des arrivées et des départs, c’est la loi du football. On s’est concentré sur le déplacement à Angers et rien que là-dessus.
Vous allez retrouver votre club formateur…
Si je dois jouer, je serai à 300 ou 400% pour prouver que Manu Bourgaud est parti d’Angers mais qu’il revient sur les terres angevines, en Ligue 1, pour essayer de prouver qu’il avait le niveau à l’époque. Je donnerais donc le maximum si le coach fait appel à moi, en espérant que l’on puisse gagner à Angers.
On vous sent un peu revanchard…
Oui, parce qu’à l’époque je ne jouais pas beaucoup. Ils avaient confiance en moi mais je n’avais pas le temps de jeu espéré. Si je peux donc apporter de la folie pendant ce match, je le ferai avec plaisir.
D’autant que vous n’aviez pas joué le match aller alors que vous étiez sur le banc…
Il y avait un peu de regrets de ne pas être entré mais le coach avait fait ses choix. Maintenant, je tente de donner le maximum quand le coach fait appel à moi. Si, demain, j’ai l’occasion de débuter ou d’entrer, je donnerais encore mon maximum.
Ce n’est pas évident de garder le rythme ou de se montrer incisif quand on a peu de temps de jeu…
Mentalement, c’est un peu compliqué. On travaillait en aparté avec Simon (Lucq) pour compenser les manques. Je pense que je peux donner 60-70 minutes maximum, ce serait compliqué de jouer 90 minutes. On fait tout pour ne pas être déçu et ne pas décevoir.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr