HOCKEY-SUR-GLACE : Les Gothiques veulent confirmer
Après deux matches sur la glace des Brûleurs de Loups, Amiénois et Grenoblois demeurent dos à dos (1-1). Les hommes de Mario Richer ont arraché la victoire aux tirs au but, mardi soir, tandis que les coéquipiers d’Eric Chouinard ont répondu par une courte victoire (5-4), mercredi soir. Si la mission, à savoir prendre au moins un match à l’extérieur, a été accomplie par les Gothiques, ces derniers veulent désormais confirmer l’avantage acquis à Polesud, ce week-end.
Une victoire pour le mental
« Nous sommes satisfaits d’avoir été chercher un match à Grenoble. C’est très important sur le plan de la confiance et assez logique au regard des deux premiers matches, se félicite Mario Richer. Pour autant, ce succès ne change pas la manière dont il faut appréhender la série selon l’entraîneur canadien. « Nous avons eu de bons résultats contre eux durant la saison régulière (ndlr : deux victoires pour deux défaites), c’est en réalité dans la continuité de ce que nous avons réalisé jusqu’ici. Nous les avions notamment battus en toute fin de saison régulière. »
Les Gothiques semblent même avoir trouvé la clé pour déstabiliser le tout récent vainqueur de la Coupe de France. « C’est une équipe avec beaucoup de punch sur le plan offensif mais nous avons réussi à les contenir sur cet aspect. Nous sommes plus opportunistes, nous avons plus de réussite sur le plan offensif, il faut garder cette ligne directrice, affirme l’ancien assistant vidéo de la sélection canadienne. Nous les craignions dans ce domaine, pour le moment cela se passe bien, nous touchons du bois pour que rien ne change. »
Lutter contre l’indiscipline
Sanctionnés dans le deuxième tiers, mercredi, les Gothiques ont tout de même su relever la tête en fin de match, buttant à un but de leurs adversaires. « Chaque équipe a son momentum, mardi il fut en notre faveur au milieu du troisième tiers, mais il faut surtout prendre moins de pénalités et s’adapter à l’arbitrage. Au premier match, Legault a pris dix minutes pour avoir parlé à un adversaire, c’est la première fois que je vois cela. Au deuxième match, les joueurs étaient beaucoup plus libres de s’exprimer. C’est à nous de prendre en compte ce paramètre et on espère que le septième homme sera très bruyant pour nous aider à trouver l’énergie supplémentaire. »
Et pour cause, les Amiénois ont la possibilité de retourner à Grenoble pour le match 5, mercredi prochain, en menant la série. « Sans sa pénalité, Grenoble terminait premier de la phase régulière. C’est donc en quelque sorte le champion de France attendu, mais pour conquérir ce titre il faudra nous battre quatre fois, avance Mario Richer. Nous sommes des outsiders et la victoire de mardi ne rajoute aucune pression à mes joueurs. Je leur demande avant tout d’être intense, de bien jouer ensemble, c’est ce qui fera que l’on aura du succès. »
Prêts pour le combat
A l’excepté de Johansson, d’ores et déjà forfait pour le reste de la série, l’entraîneur canadien peut compter sur un groupe au complet au moment d’aborder un match 3 particulièrement déterminant. « C’est un joueur d’expérience, capable de contrôler le jeu et qui devait nous aider à gérer notre avantage numérique. C’est une absence importante mais nous n’avons joué que deux matches au complet cette saison (ndlr : face à Nice et Grenoble). Maintenant, nous avons prouvé avoir retrouvé un certain rythme et la capacité à lutter jusqu’au bout de la rencontre. Mercredi, mes joueurs auraient pu abandonner, aussi bien mentalement qu’en raison d’un manque d’énergie, cela n’a pas été le cas. »
Annoncés perdants avant même le début de la série, les Gothiques vendront chèrement leur peau et comptent bien continuer à déjouer les plans grenoblois en remportant au minimum un match, ce week-end. Et qui sait, par la suite peut-être même réaliser le hold-up de ces plays-offs. Au regard des deux premiers matches, cela ne semble pas impossible.
Romain PECHON
Match 3 : samedi à 20 heures, au Coliseum.
Match 4 : dimanche à 18 heures, au Coliseum.