FOOTBALL – Charly Charrier : « Un bilan personnel assez satisfaisant »

Charrier a ete remplace en seconde mi-temps par tihan
Ⓒ Charrier a ete remplace en seconde mi-temps par tinhan
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FOOTBALL – Charly Charrier : « Un bilan personnel assez satisfaisant »

Alors que l’Amiens SC joue son dernier match de la phase aller, ce soir, à Laval, Charly Charrier se confie sur la première partie de saison satisfaisante de son équipe. Le meneur de jeu revient également sur son acclimatation à son nouveau club et la redécouverte d’un poste qu’il n’avait plus pratiqué depuis plusieurs saisons, sans oublier d’évoquer le cas de Luçon et de ses anciens partenaires. 

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Quel est l’état d’esprit au moment d’aborder Laval ?

Charly Charrier : Nous avons digéré la défaite contre Sochaux, nous sommes passés à autre chose. Nous attaquons le dernier match de la phase aller avec beaucoup d’ambition et l’espoir de prendre trois points. Il y a des points à aller chercher, mettre tous les ingrédients afin de pointer à plus de 30 points à la trêve, nous aurions tous signé pour ce scénario au début de la saison.

Il y a l’occasion de terminer sur une bonne note…

Nous allons jouer un adversaire qui joue son va-tout et qui n’est pas forcément à sa place dans ce championnat, il ne faut pas croire que ce sont trois points acquis. Nous avons souvent perdu des points contre des adversaires moins bien classés. Cela prouve que c’est un championnat homogène qui nécessite d’être pleinement concernés pour prendre des points. C’est le dernier coup de collier à mettre avant de partir en vacances, tout le monde en a besoin. Avant ça, il y a un match à gagner.

Surtout que vous avez enchaîné après une courte pause estivale…

C’est une bonne chose, nous préférons enchaîner les matches. Quand il n’y a pas de match un week-end, nous avons tendance à nous ennuyer et à stagner à l’entraînement, alors que la compétition permet de rester actifs. Nous n’avons donc qu’un seul objectif, passer la barre des 30 points afin de commencer l’année 2017 avec de réelles ambitions et une détermination encore plus importante.

 

Personnellement, vous avez ressenti une certaine lassitude physique à un moment donné ?

Je n’ai pas ressenti de réelle fatigue dans une période précise. Par contre, il y a effectivement certains matches où je sentais que j’avais un peu moins les jambes. Cela s’est donc vu dans mes performances. Je ne pouvais pas apporter ce que j’aurais souhaité. Ces temps faibles font partie d’une saison, ça s’accompagne aussi de terrains qui se compliquent un peu, c’est un tout qui fait que l’on ressent une certaine fatigue sur des périodes bien ciblées.

Votre temps de jeu a diminué depuis plusieurs matches, comment vivez-vous cela ?

C’est plus une question de schéma tactique. Nous avons changé un peu le système en jouant parfois avec deux attaquants, notamment sur les deux derniers matches à domicile. Ce sont des choix de l’entraîneur, cela ne me dérange pas. Le principal est que l’équipe continue à tourner, continue d’avancer. Selon que je commence ou bien que je rentre en jeu, je sais ce que j’ai à faire. Si le coach décide de jouer avec deux attaquants de profondeur pour déstabiliser la défense adverse, je le comprends. J’ai beaucoup joué depuis le début de saison, ça a bien fonctionné en 4-5-1 notamment. Après, que je joue ou que je ne joue pas, je suis toujours dans l’espérance que cela se passe bien pour le collectif. J’ai été titulaire à une quinzaine de reprises, c’est déjà une bonne chose. On aimerait toujours débuter tous les matches, mais je ne suis pas là à comptabiliser ceux où je débute et ceux où je suis remplaçant. Quand je regarde mon temps de jeu depuis le début de saison, le bilan personnel à la trêve est assez satisfaisant à mes yeux. Le plus important, ce sont les statistiques collectives, le contenu de nos matches et ce que je peux apporter l’équipe afin de bonifier cela.

Contre Brest et Sochaux, l’équipe a eu un regain de forme à votre entrée en jeu…

 

Je n’ai pas la prétention de dire que mon entrée en jeu impacte forcément cela. Quand vous choisissez de jouer en 4-4-2, vous pouvez facilement être dangereux sur le but adverse. Cependant, si vous jouez un adversaire regroupé, qui plus est qui marque rapidement, vous êtes confronté à vous casser les dents sur la défense. A ce moment-là, un joueur de plus à l’intérieur peut faire du bien, c’est ce qui s’est passé contre Sochaux. Mais ce n’est pas ma simple arrivée sur le terrain qui a changé les choses. Nous avons surtout mis beaucoup plus de détermination dans ce que nous avons fait, ce qui nous a permis de gagner beaucoup plus de duels. Chacun a monté son niveau de jeu, ce qui m’a permis de bien entrer dans le match afin d’apporter ma contribution personnelle. Malheureusement, cela n’a pas suffi pour faire basculer la rencontre en notre faveur.

Vous vous sentez parfois plus à l’aise lorsque vous entrez en cours de jeu, moins ciblé par les adversaires ?

Je m’aperçois effectivement qu’il y a plus d’espaces. Les joueurs sont moins lucides, plus fatigués, ils sont au cœur du match. J’ai la chance de rentrer en étant plus frais, ce qui me permet de mettre beaucoup d’activité et ainsi de me déplacer entre les lignes. Je n’ai jamais cru à l’existence d’un plan anti-Charrier, les adversaires bloquent l’intérieur du jeu, c’est une certitude, mais nous sommes plusieurs à jouer dans cette zone. J’apprécie cette dernière demi-heure de jeu qui est souvent plus débridée, il se passe souvent beaucoup de choses, cela va d’un but à un autre, cela crée des espaces et c’est à ce moment-là que ça devient intéressant pour moi. Débuter sur le banc amène donc une approche différente, nous avons le temps de voir ce qui se passe, même si nous n’avons pas l’intensité réelle du match, il n’y a rien qui remplace le fait de jouer.

Après plusieurs saisons dans une position plus reculée à Luçon, vous avez retrouvé le poste de meneur de jeu. Comment jugez-vous cette redécouverte ?

Plutôt bien. J’avais une certaine appréhension à mon arrivée. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas évolué ce poste. Finalement, j’ai été bien aidé par notre philosophie de jeu, nous avons beaucoup axé sur le cœur du jeu, ce qui n’était pas pour me déplaire. J’aime bien ce poste, même si je suis rentré contre Sochaux au poste de relayeur gauche, je peux donc aussi évoluer dans un registre plus reculé. Cela me convient, je prends plaisir à retrouver ce poste plus avancé.

L’an dernier, vous étiez à Luçon, le club a dû déposer le bilan en fin de saison. Etes-vous toujours en contact avec vos anciens partenaires ?

J’ai toujours des nouvelles de mon ancien entraîneur adjoint, de six ou sept joueurs qui sont de très bons amis en dehors du cadre du football. J’ai beaucoup d’affection pour l’ensemble des individus qui ont pris part à cette aventure, j’ai même eu le président au téléphone il y a une dizaine de jours de cela. C’est un club qui a marqué le National de son empreinte par un style de jeu différent, c’est vraiment triste surtout lorsque l’on voit où le club en est arrivé.

Vous avez finalement découvert la Ligue 2 avec Amiens, mais il n’y a pas un sentiment de gâchis qui perdure de ne pas avoir pu vivre cette expérience avec Luçon ?

Je ne sais pas si on peut parler de gâchis, nous nous savions obligés de monter en Ligue 2 afin que le club ne coule pas. Toutes les petites équipes de National avec un petit budget ne peuvent pas se permettre de rester longtemps au sein de ce championnat. C’est une division qui revient trop cher par rapport aux recettes qu’elle génère et aux déplacements qu’elle nécessite. Nous savions donc l’issue, nous avons joué la montée pendant deux saisons avant de malheureusement nous écrouler dans le sprint final l’an dernier. J’aurais été vraiment très curieux de voir Luçon évoluer en Ligue 2 avec ce style de jeu bien particulier. Nous avions de nombreux détracteurs qui pensaient que ça n’aurait jamais tenu la route. Mais une équipe qui joue à ce point, même dans l’excès parfois, aurait pu faire quelque chose de sympa sur des terrains beaucoup plus faciles que ceux du National. Je ne dis pas pour autant que nous aurions été champions, mais ç’aurait été une vraie attraction pour tout le monde.

Comment jugez-vous Christophe Pelissier par rapport au dogmatique Frédéric Reculeau, votre coach à Luçon l’an dernier ?

Ce sont deux styles différents, chaque entraîneur m’a apporté quelque chose de différent de toute manière. Reculeau était tellement fan du beau jeu que ça en devenait irréel pour certains, il fallait vraiment être au cœur du club pour comprendre l’identité de jeu. Maintenant, ce qui faisait ses qualités pouvait aussi lorsque c’était dans l’excès expliquer ses défauts. Je suis admiratif de ce que nous avons pu réaliser en termes de jeu à Luçon mais c’est du passé. Cela n’a pas fonctionné jusqu’à la Ligue 2, c’est donc qu’il y avait des limites à cette approche. Le rôle du joueur de football est de s’adapter aux demandes de son entraîneur. Sur ce point, celles de Pelisssier sont différentes de ce que pouvait me demander Reculeau. Le joueur n’est pas là pour juger ce qui est positif ou négatif, il est là pour comprendre ce que désire l’entraîneur afin de le mettre en pratique de la meilleure manière qui soit sur le terrain.

Propos recueillis par Romain PECHON

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Publié par La Rédaction

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