HOCKEY-SUR-GLACE : Un second faux pas pour les Gothiques

Ⓒ Gazette Sports
Publicité des articles du site GazetteSports

HOCKEY-SUR-GLACE : Un second faux pas pour les Gothiques

À la veille du week-end, les Gothiques se devaient d’oublier la défaite (2-6), de mardi face à Bordeaux. Pour cela, quoi de mieux que d’affronter Chamonix-Morzine, mal classé, pour se relancer? Sauf que cela ne s’est pas déroulé comme prévu, « ce n’est réellement pas une bonne performance de l’équipe » avouait l’entraineur local. Les Amiénois n’étaient pas totalement remis du trajet de mardi dernier, « les joueurs ont eu des problèmes intestinaux durant le retour dans le bus » expliquait Mario Richer. La présence pour la première fois sur la glace de la recrue, Eric Johansson n’a pas changé la donne. 

publicite cit dessaint 2 gazette sports
Un manque d’agressivité durant le premier tiers :

Ce sont les arbitres de la rencontre qui se sont rapidement montrés présents en infligeant une première pénalité à Karvinen pour cinglage. Cependant, malgré ce power-play ce sont les joueurs de Chamonix qui se montraient les premiers, mais finissaient par buter sur le portier local. Peu de temps après la première, une seconde pénalité était écopée par Besson. Une double supériorité numérique qui ne permettait pas d’ouvrir le compteur. Les Gothiques ont toutefois réussi à tromper la vigilance de Darier qui ne pouvait que retarder l’échéance, avant que Fauchon ne fasse trembler les filets, en fin de power-play (1-0, 4’29, Fauchon ass. Bourgeois et Béron, SN). La possession était samarienne jusque la moitié de ce premier tiers-temps; après plusieurs relances hasardeuses de Leclerc, les Chamoniards s’installaient dans le camp amiénois, en faisant tourner le puck pour trouver une brèche dans la défense locale. Il fallut un O’keefe attentif pour éviter l’égalisation. Mais cette invincibilité était proche de la rupture lorsque West allait en prison pour deux minutes. Une infériorité numérique que les protégés de Mario Richer vont payer cher. O’keefe ne pouvait que repousser le palet qui retombait dans la crosse de Hrehorcak qui prend le rebond et égalise (1-1, 16’18, Hrehorcak ass. Besson et Lucacik, SN). Les joueurs retournaient alors aux vestiaires sur un score de parité (1-1). 

Les Gothiques ne parviennent pas à garder leur avantage :

L’entame de ce deuxième acte n’était pas riche en spectacle, il fallait s’en remettre aux tirs pris depuis la bleue. Cependant, le dernier arrivé dans l’effectif (Johansson) qui avait fait son entrée en jeu en début de premier tiers-temps, se voyait refuser logiquement un but, le palet que tout le monde avait vu rentrer dans la cage n’avait pourtant pas dépasser la ligne. Rapidement après ce fait de match, Brisebois partait en contre et déposait le puck sur un plateau à Coulaud qui n’avait plus qu’à le propulser au fond de la cage (2-1, 26’22, Coulaud ass. Brisebois et Offret). Cet avantage ne fut que de courte durée. Les Gothiques perdaient un face-off en zone offensive provoquant une contre-attaque. Au terme de celle-ci, dans une position compliquée à proximité de la rouge, Hrehorcak – encore lui – logeait le puck en pleine lucarne (2-2, 29’45, Hrehorcak ass. Devin et Kaarvinen). Une égalisation qui intervenait juste avant que Besson ne soit pénalisé de 2’+10 pour une dangereuse charge dans le dos. Amiens était dans l’incapacité de profiter de cette supériorité numérique « décla ». À contrario, les Pionniers prenaient pour la première fois de la soirée les commandes de la rencontre, peu après que West n’aille en prison à cause d’un cinglage. Sur une offensive bien menée, Chamonix-Morzine trouvait la lucarne d’un Mitch O’keefe impuissant, face à Moffat (2-3, 39’15, Moffat ass. Lukakic et Besson, SN). Le score n’a plus bougé ensuite jusque la fin de ce tiers-temps (2-3). 

« Défaillance physique à Amiens » :

L’ultime acte de cette rencontre commençait à peine, que Béron était envoyé au cachot pour cinglage. Sur cette phase d’infériorité numérique, les Amiénois ont eu énormément de mal à ressortir de leur zone proprement. Ils étaient – souvent – dans l’obligation de mettre le palet en fond de glace. Le coliseum qui était peu bruyant, avec à peine 2 000 personnes, se voyait être mis à morphe par Ville qui portait le score à 4 buts pour les derniers du championnat (2-4, 45’19, Ville ass. Erlich et Moffat). Les Gothiques étaient trop approximatifs dans leurs transmissions pour inquiéter l’équipe de Stéphane Gros. On s’en remettait aux tentatives de Bourgeois qui étaient captées de la mitaine par le portier visiteur. Il fallait attendre les 5 dernières minutes de ce match pour voir une réaction amiénoise. Coulaud parvenait à inscrire un second but personnel, sur une offrande de Riendeau devant la cage (3-4, 55’11, Coulaud ass. Riendeau et Johansson). La fin de match se dessinait, Mario Richer décidait alors de prendre un temps-mort. Sans réussite, même en laissant sa cage vide, pour bénéficier d’un joueur de champ supplémentaire, Amiens n’est plus parvenu à revenir à égalité et doit donc s’incliner (3-4). 

Une première réussie pour Johansson :  

Eric Johansson, le dernier renfort offensif arrivé du côté de la Métropole amiénoise a joué son premier match sous ses nouvelles couleurs. Une première récompensée d’un titre de MVP pour les Gothiques. Un titre mérité tant par son implication dans les deux parties de la patinoire. Il aurait même pu marquer pour son premier match, mais les arbitres en ont décidé autrement. Son entraineur en est plutôt satisfait « il a du talent, il peut faire quelque chose ici c’est certain, en sachant que cela faisait 5 mois qu’il n’avait pas joué, ça promet pour la suite ».

Une seconde défaite dans la semaine, après le revers infligé par Bordeaux (6-2) c’est Chamonix montrant « plus d’envie et en mettant plus d’énergie » qui coule les Samariens, expliquait un entraineur lucide. Une défaite qui va faire mal au moral à des joueurs qui peinent physiquement. À noter que pour la première fois de la saison, ce sont des hockeyeurs français qui ont marqué. Toutefois il faudra se montrer plus en jambes lors de la réception de Dijon, mardi 6 décembre à 20 heures au Coliseum. Un match qui risque de rappeler des souvenirs aux joueurs, notamment les 220 minutes de pénalités infligées aux amiénois par le corps arbitral, lors du match aller.

AMIENS – CHAMONIX : 3-4 (1-1, 1-2, 1-1) 

AMIENS : O’keefe et Cunsolo (gardiens) ; Prissaint, Bault, Narbonne, Jass, Leclerc, Bourgeois, Brisebois (défenseurs) ; Suire, Johansson, Matima, Thomas, Fauchon, Offret, Legault, Béron, Champagne, West, Riendeau, Coulaud, Crowder (attaquants).

Entraineur : Richer Mario

CHAMONIX : Darier et Missiaen (gardiens) ; Hudson, Lanvers, Colombin, Lucacik, Besson, Jalbert, Patterson (défenseurs) ; Masson, Hrehorcak, Karvinen, Honjakous, Boedanoff, Koudri, Schmitt, Besson, Hascoet, Ville, Moffat, Devin, Erlich (attaquants).

Entraineur : Gros Stéphane.

Luc BRUMTER.

Publié par La Rédaction

Gazette Sports est votre webzine sur l'actualité des associations sportives d'Amiens Metropole et ses alentours.