Prépa.mentale : Les métiers

préparation mentale
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Mercredi dernier, nous avions publié la première partie de l’article « une technique qui trouble » d’Estelle Morcant-Riquier, voici la suite et fin. Dès février vous trouverez un nouveau dossier autour de la préparation mentale.

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Les métiers autour de cette technique

La préparation mentale

Venons-en maintenant à ces métiers de l’accompagnement de la performance ; le terme le plus couramment usité est celui de « Préparateur mental » ; il est en effet compréhensible et typique du monde du sport car il complète le travail du Préparateur physique dans un parallélisme de forme limité. En effet, alors que le Préparateur physique est souvent partie intégrante du staff d’encadrement et reconnu comme tel, la préparation mentale est souvent axée sur la gestion des compétitions, leur préparation et fait appel à des techniques et outils divers : sophrologie, programmation neurolinguistique, yoga, switch, ancrages, rituels, cohérence cardiaque, discours intérieur, team building..

Au contraire du Préparateur physique, le Préparateur mental est en général appelé de façon ponctuelle en début de saison ou pendant les périodes de moindre performance ; il intervient lors d’une ou plusieurs échéances et il peut rarement exercer de façon durable et linéaire. Il est également encore rarement intégré pleinement dans le staff d’encadrement du sportif ou de l’équipe.

Les techniques dont il dote les sportifs nécessitent un apprentissage, une adaptation aux besoins de chacun et une répétition, au même titre qu’un geste technique. De ce point de vue, elles devraient donc s’installer durablement dans la préparation globale des sportifs tout au long de la saison.

L’accompagnement/ le coaching de la performance

Ce type d’accompagnement est fondé sur le coaching mental ; ce processus d’accompagnement du changement est en effet ici adopté dans une perspective et avec un objectif spécifique lié à sa performance que se fixe lui-même le sportif ou l’équipe accompagnés. « Mais le coaching, ça consiste en quoi finalement ? », te demandes-tu, cher lecteur ? Il s’agit d’un protocole très cadré de questionnement qui fait appel à une compétence certifiée (la profession n’étant pas encore règlementée, aucun diplôme n’existe encore, seules des certifications sont octroyées à l’issue de certaines formations).

Le coaching permet d’accompagner n’importe qui dans sa volonté et son objectif de changement.

Dans le cadre qui nous concerne ici, ce protocole amène le sportif à envisager la performance qu’il souhaite atteindre (son objectif de performance), à se remémorer des situations de changement qu’il a déjà vécues dans sa vie, la manière dont il les a abordées, les atouts qu’il possède pour atteindre cette performance souhaitée, les alliés dont il dispose, puis à décider de la voie qu’il va emprunter pour y parvenir et du plan d’action qu’il choisit. Le Coach agit dans ce cas comme un aide à la conduite qui, en plus lui permettra de se remémorer qu’il a déjà exploré certaines des voies à emprunter avec succès, qu’il dispose des atouts et des alliés lui permettant d’atteindre la performance visée.

Le Coach de la performance peut, lui aussi, s’appuyer sur des outils qu’il maîtrise et qui peuvent se révéler nécessaires et ponctuer l’accompagnement ; ces outils peuvent dans ce cas être ceux de la préparation mentale…ou d’autres. Chaque Coach a en effet les siens, ceux qui caractérisent sa pratique.

Un Accompagnateur de la performance devrait intervenir sur la durée : de 10 à 20 séances d’une à deux heures chacune espacées de quelques jours. Son intervention fait l’objet d’un contrat de prestation et sa compétence est attestée par une certification et par ses références. Il doit être pleinement intégré dans le staff avec qui il se concerte et compléter le travail des autres intervenants que sont l’Entraineur, le Préparateur physique, le Nutritionniste, le Kiné…

Ce métier est promu par l’INSEP qui a créé un label spécifique, celui d’Accompagnateur professionnel de la performance de l’INSEP (APPI).

Qu’il s’agisse de l’un ou l’autre des métiers décrits dans cet article, plus de 90% des sportifs qui disputent les Jeux Olympiques sont accompagnés mentalement dans leur performance. CQFD !

Estelle Morcant-Riquier