Prépa.mentale : Une technique qui « trouble » !

Nous vous présentons notre premier article dans la rubrique préparation mentale [prépa.mentale] rédigé par Estelle Morcant-Riquier. Jusqu'à juin et tous les mois, Estelle nous développera son approche de cette méthode très particulière !

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Nous vous présentons notre premier article dans la rubrique préparation mentale [prépa.mentale] rédigé par Estelle Morcant-Riquier. Jusqu’à juin et tous les mois, Estelle nous développera son approche de cette méthode très particulière !

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Une technique qui « trouble » !

Les métiers visant à accompagner les sportifs dans leur performance étaient clairement identifiés jusque dans les années 1980-90. Puis la préparation mentale est venue « troubler les pistes » alors qu’au même moment le sport transmettait à la psychologie un terme qu’il utilisait depuis les années 90 pour identifier un nouveau métier : « le coaching » dont l’étymologie est celle du « Cocher ». C’est en effet dans les années 90 que les « Entraineurs » devenaient des « Coachs sportifs ».
Dans le staff qui encadre un sportif ou une équipe de haut niveau, voire parfois uniquement de niveau professionnel, il n’est pas rare de trouver, en plus de l’Entraineur et du Préparateur physique, un Médecin du sport, un Kinésithérapeute et parfois un Ostéopathe, mais plus rarement un Préparateur mental.

Quelques sports sont en effet plutôt convaincus et à la pointe en ce domaine (ski de descente, tennis notamment). Cela étant et malgré les résultats extrêmement convaincants prouvés par des études scientifiquement encadrées conduites depuis une trentaine d’année, le développement de l’entrainement mental et de l’accompagnement « psychologique » de la performance sportive reste poussif, notamment en France.

Les Entraineurs sont encore souvent réticents et certainement mal informés sur cette pratique et ses résultats. Certains ont d’ailleurs été formés à certains outils ou méthodes au cours de leur cursus d’Entraineur et pensent donc être armés pour assurer, également, cette fonction auprès de leur(s) sportif(s). D’autres n’ont jamais été sensibilisés et ne se posent pas la question de la préparation mentale mais centrent leur mission sur la préparation physique, technique, tactique, la récupération et la nutrition.

Parfois, les sportifs sollicitent, en dehors de l’enceinte sportive qui ne leur propose aucun accompagnement particulier, l’aide d’un spécialiste « pour avoir quelques outils, des tuyaux » afin de :

  • gérer leur stress
  • améliorer leur estime
  • gérer des conflits interpersonnels

Rares sont encore ceux qui sollicitent ce spécialiste pour améliorer leur performance.

Parce que, disons-le clairement : ce que prouvent les études, toutes les études, c’est que la prise en charge psychologique, l’accompagnement et la préparation mentale améliorent la performance. Ne t’impatiente pas, cher Lecteur, tu les connaitras les résultats de ces études, mais il te faudra attendre la prochaine rubrique, celle de février !

L’accompagnement le plus répandu, dans les centres de formation et les Pôles, est psychologique ; il consiste principalement à valider le fait qu’un(e) jeune peut absorber une certaine charge de travail, de frustration, d’éloignement de la famille. Il consiste également à faire prendre conscience à ce(cette) jeune sportif(ve) qu’un certain nombre événements de sa vie expliquent ses comportements, ses difficultés actuelles.

Mais en dehors de ce type d’intervention, on trouve l’accompagnement de la performance, la préparation mentale et sa panoplie d’outils (la programmation neurolinguistique, la visualisation, le discours intérieur, les ancrages, les ritualisations)…. Tout un arsenal d’outils et de démarches sous-utilisées.

Je t’entends, cher Lecteur : « Mais pourquoi ??? ». Eh bien, je vois plusieurs raisons qui se cumulent parfois : ces interventions et ces outils sont mal connus, les intervenants professionnels sont rares, les clubs et les sportifs ne peuvent pas se payer ces prestations, les entraîneurs sont réticents, les sportifs n’y croient pas.
Ce sont les raisons que j’ai pu diagnostiquer mais cette liste n’est pas exhaustive !

… La suite mercredi prochain !

Estelle Morcant-Riquier